À faire pâlir d'envie UBS, son voisin et concurrent zurichois. Credit Suisse a publié hier un bénéfice net de 2 milliards de francs suisses (1,33 milliard d'euros) au premier trimestre, après une perte de 8,02 milliards en 2008. Les trois premiers mois de l'année s'étaient également soldés par un chiffre de 2 milliards pour UBS, mais dans le rouge. « Ces résultats montrent [?] que les mesures que nous avons prises l'an dernier pour l'ensemble de nos activités, dont les réductions de coûts et la poursuite du renforcement de notre capitalisation, sont efficaces », s'est réjoui Brady Dougan, le directeur général de Credit Suisse.La capitalisation a notamment été renforcée grâce aux recours successifs au marché de la dette au cours de l'année 2008, la banque ayant levé au total 37,1 milliards de francs. Résultat : le ratio de fonds propres de base de Credit Suisse, de 13,1 % fin 2008, est passé à 14,1 %, contre une prévision d'à peine 10 % pour UBS.diminution des chargesSurtout, Brady Dougan a insisté sur « le retour à la rentabilit頻 de la branche banque d'investissement. En perte de 14,18 milliards de francs en 2008, l'activité est revenue dans le vert début 2009, avec un bénéfice avant impôts de 2,4 milliards de francs. Comment ? Grâce à une diminution des charges d'exploitation de 16 % au quatrième trimestre 2008, les salaires et les indemnités ayant été largement révisés à la baisse (? 28 %). Du côté d'UBS, les résultats de la banque d'investissement au premier trimestre n'ont pas encore été communiqués. L'avenir dira donc si les 19.700 postes supprimés au total par le groupe suisse, dont une grosse partie dans cette activité, lui suffiront pour se relever de la perte colossale de 2008 (33,69 milliards de francs suisses).hémorragie chez ubsAutre métier bénéficiaire pour Credit Suisse : la banque privée, avec 1 milliard d'euros de bénéfice avant impôts. Cette activité a « prouvé sa robustesse », d'après Brady Dougan. Sur les trois premiers mois de l'année, la banque a enregistré un afflux net de capitaux de 11,4 milliards de francs, après une collecte nette de 50,9 milliards d'argent frais en 2008. Là encore, UBS souffre de la comparaison. 23 milliards de francs suisses ont en effet quitté ses caisses au premier trimestre. Une hémorragie dont a certainement profité Credit Suisse.Résolument optimiste, le directeur général de Credit Suisse s'est dit convaincu que son groupe est bien positionné « pour [...] obtenir de bons résultats lorsque des opportunités se présenteront sur les marchés ». Hier, le titre Credit Suisse a clôturé en hausse de 8,82 %, à 43,20 euros.

latribune.fr

11 Mai 2009, 1:38

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