La Mutuelle générale de l'Éducation nationale (MGEN) affiche un déficit de 44,8 millions d'euros au lieu des 15 millions qu'elle avait anticipés. « Rien d'alarmant », estime le président, Jean-Michel Laxalt, qui souligne que cela ne représente que 3 % des cotisations encaissées, soit 1,34 milliard, en hausse de 3,7 %. Ce n'est pas l'envolée des prestations (remboursements de soins) qui est en cause, puisqu'elles atteignent 1,29 milliard d'euros (+?3,1%). La MGEN invoque des « défauts de produits » : un résultat financier inférieur de 12 millions d'euros aux attentes, une moindre rémunération (??6,4 millions) pour la gestion de l'assurance-maladie obligatoire qu'elle opère pour le compte de la Sécurité sociale, le non-versement de la participation (14 millions d'euros) du ministère de l'Éducation nationale en tant qu'employeur, enfin la diminution de la quote-part des contrats de l'assurance emprunteurs (5 millions) reversé par son partenaire, la CNP. Le président de la première mutuelle santé française, qui compte 2,9 millions d'adhérents, a souligné aussi le poids de la « nouvelle taxe » sur les complémentaires santé instauré en 2008, qui a coûté 25 millions d'euros en 2008 et qui coûtera 40 millions en 2009. préserver l'avenir« Nous n'avons pas voulu puiser dans nos plus-values latentes mobilières de 116 millions d'euros » pour rétablir le résultat, indique le trésorier général Jacques Hornez, préférant conserver des ressources pour l'avenir. La MGEN anticipe une année 2009 déficitaire de 25 millions d'euros et elle prévoit de faire adopter à son assemblée générale en juillet une hausse du taux de cotisation ? la première depuis 1985 ?, qui pourrait passer de 2,5 % du traitement (salaire des fonctionnaires) à plus de 3 % en 2010. Elle soumettra aussi au vote une série d'améliorations de garanties. S. So.

latribune.fr

11 Mai 2009, 1:38

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