BNP Paribas, pionnière des services philanthropiques

Banque privéeLe mécénat ou les dons divers sont depuis longtemps un moyen d'afficher sa réussite sociale aux États-Unis. Ce n'est pas le cas en Europe continentale et encore moins en France, où les grandes fortunes privilégient la discrétion et où les « services philan- thropiques » commencent tout juste à se développer.Pionnière dans ce domaine ? d'autres banques comme la Société Généralecute; Générale lui ont emboîté le pas ?, la banque privée de BNP Paribas offre depuis la fin de l'année dernière des services philanthropiques à ses clients fortunés. « Nous l'avons fait car il existait une véritable demande », explique François Debiesse, directeur de BNP Paribas Wealth Management. La preuve : en un peu plus de six mois, la fondation de l'Orangerie (sous l'égide de la Fondation de France) a collecté 1,4 million d'euros de la part de 30 clients. L'idée de cette fondation est d'offrir une solution clés en main aux clients fortunés : pour un don de plus de 10.000 euros, ceux-ci peuvent choisir de soutenir un des projets présélectionnés et le suivre pendant toute sa réalisation. Autre offre, réservée cette fois aux clients qui souhaitent faire un don de plus de 1 million d'euros à une cause précise : l'accompagnement personnalisé. Certains dons vont jusqu'à 70 millions et selon Nathalie Sauvanet, responsable de l'offre philan-thropique de BNP Paribas, un entrepreneur envisagerait même d'allouer à son projet philanthropique 500 millions d'euros après la cession de son entreprise.réseaux et expériencesAutre initiative, le soutien à la réalisation d'études. Les universitaires Marc Abeles et Jérôme Kohler ont ainsi mis en évidence les particularités européennes par rapport au modèle connu de la philanthropie américaine. « Par rapport aux États-Unis, deux catégories de philanthropes sont absentes : le ?mondain? et le ?réseauteur?», peut-on lire dans l'étude. Pour combien de temps ? Déjà les universitaires notent qu'« il existe chez certains de nos interlocuteurs un intérêt pour un type de philanthropie plus entrepreneuriale et soucieuse de performances concrètes ». Dès lors, « l'échange d'expériences et la constitution de réseaux semblent les étapes futures les plus vraisemblables d'une reconfiguration de la philan- thropie européenne », estiment les universitaires. Sophie Rolland
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