Washington soutient la Géorgie du bout des lèvres

caucaseSi le président géorgien, Mikheil Saakashvili, a pu penser un temps que Washington lui donnait carte blanche ? c'était à l'époque de George W. Bush ?, l'administration Obama lui a clairement signifié que son soutien resterait verbal. Pas question de donner de nouveau à Moscou l'occasion de jouer les gros bras dans le Caucase après le conflit d'août 2008, qui a vu la Russie écraser en cinq jours la tentative de la modeste armée géorgienne de reprendre le contrôle sur la région séparatiste d'Ossétie du Sud. Mikheil Saakahvili espérait publiquement que Washington l'aiderait à réarmer le pays, mais Joe Biden a noyé le poisson en estimant que cette question ferait l'objet de négociations futures.Les tensions restent très fortes et les incidents fréquents sur les frontières avec les régions séparatistes. Moscou, qui a massé des soldats ces derniers mois en Ossétie du Sud comme en Abkhazie ? en violation des « accords Sarkozy-Medvedev » ? qui avaient mis fin à la guerre, voit d'un très mauvais ?il le soutien américain à sa bête noire caucasienne. La visite du vice-président américain à Tbilissi a de manière prévisible provoqué une irritation à Moscou. Le Kremlin a accusé la Géorgie de comploter des « provocations » sur la frontière avec les deux républiques séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, dont seule la Russie reconnaît l'indépendance. Le vice-ministre des Affaires étrangères russes, Grigory Karassine, a indiqué que la Russie ferait en sorte d'empêcher le réarmement géorgien et a critiqué, sans les nommer, les pays fournissant des armes à Tbilissi « parfois sous le déguisement de l'aide humanitaire ». En janvier, le président Dmitri Medvedev avait menacé de sanctions économiques les pays fournissant des armes à la Géorgie. Grigory Karassine a également déclaré que les incidents que prévoit d'organiser Tbilissi vont « coïncider avec l'anniversaire » de la guerre d'août denier. Le flegme de Joseph Biden en fin de tournée hier, confirme que Washington donne clairement priorité à l'amélioration des relations avec Moscou. Aux alliés, le message fut : armez-vous? de patience. Emmanuel Grynszpan, à Moscou Le Kremlin a accusé la Géorgie de comploter des « provocations » sur la frontière.
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