Olympus plonge dans son héritage

hotoJusqu'à présent, le photographe amateur exigeant n'avait guère le choix en numérique, à moins de s'équiper d'un appareil reflex, encombrant, lourd et assez voyant, en dépit des progrès réalisés ces dernières années par les constructeurs. C'est à ce triple défi de compacité, légèreté et de qualité des images que l'Olympus Pen E-P1 ambitionne de répondre.Pour parvenir à ses fins, la marque n'hésite pas à revenir aux fondamentaux, un boîtier parallélépipédique au look volontairement rétro (120,6 נ70 × 35 mm) pesant seulement 380 g sur lequel peuvent venir se greffer un objectif fixe de 17 mm ultraplat de 71 g (équivalant à un 34 mm pour un 24 × 36) ou un zoom 14-42 mm (équivalent à un 28-84 mm en 24 נ36).Dès la première sortie avec l'E-P1, c'est la sensation de légèreté qui séduit. En bandoulière ou glissé dans un sac, il est facilement accessible et sa prise en main est agréable.Le réglage des modes d'exposition s'effectue facilement par le biais d'un barillet (mode automatique, priorité ouverture, priorité diaphragme, manuel, vidéo ou scènes). L'apprentissage des menus demande un peu de temps et de patience, même pour un habitué du reflex. J'ai particulièrement apprécié le réglage de la température de couleur qui permet de visualiser finement l'équilibre chromatique de votre prise de vue. Une molette métallique vous permet également de visualiser rapidement une sur ou sous-exposition volontaire.La définition de l'écran de contrôle et de prise de vue du Pen E-P1 est limitée à 230.000 pixels, ce qui reste insuffisant pour un appareil à ce niveau de prix. moment de désespoirEn l'absence de viseur, le cadrage, comme avec un compact, se fait par l'intermédiaire de l'écran arrière. Pour un habitué du reflex ou d'un appareil à visée télémétrique argentique (tels le Leica M7 ou le Contax G2), la man?uvre est peu évidente. Lors de prises de vue dans des conditions de forte luminosité, par exemple sous un soleil radieux, l'exercice peut vous pousser au désespoir face à un manque total de lisibilité. Quant au viseur optique en option pour l'objectif fixe 17 mm, il ne permet pas de réaliser un cadrage véritablement précis, notamment à courte distance.L'autofocus est satisfaisant et le système de détection automatique des visages redoutablement efficace. En mode manuel, on peut regretter que la loupe de mise au point masque le cadrage de la photo au lieu d'être activée en mode vignette.Le son métallique du déclencheur surprend. Si l'obturateur mécanique est tout à fait acceptable en extérieur, il risque cependant de faire sursauter vos voisins en intérieur.En dépit de ces réserves, lorsque vous recevez vos premiers tirages papier, vous devenez beaucoup plus indulgent avec l'E-P1. Son capteur de 12 mégapixels et ses optiques de haute qualité vous offrent des images très « piquées » avec une grande finesse dans les détails et un bon rendu des couleurs jusqu'à une sensibilité de 800 ISO. En tenant compte du système de stabilisateur mécanique par déplacement du capteur, j'ai pu ainsi obtenir des photos sans effet de bougé et de très bonne qualité même à de très faibles vitesses et dans des conditions de très faible luminosité.En conclusion, on est bluffé par les performances de l'E-P1. Mais, quitte à jouer sur le côté rétro, Olympus serait bien inspiré de le doter tout simplement comme son ancêtre d'un viseur? pourquoi pas électronique et de haute qualité. n
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