cite>Axa mise sur le Mexique pour doper des résultats en berne. Huit mois après avoir racheté pour 1,5 milliard de dollars la division mexicaine de la compagnie hollandaise, ING, le groupe d'assurances annonce un investissement de 100 millions de dollars en terre aztèque. Objectif : devenir leader d'un marché prometteur.« Avec 105 millions d'habitants, dont seulement 5 millions d'assurés santé, nous avons un grand potentiel de croissance », se félicite Xavier de Bellefon, directeur général d'Axa Mexico. Baptisé « Ambicion 2012 », son plan d'expansion prévoit de doubler les ventes d'ici à trois ans. Leader dans l'assurance automobile, santé et entreprise, avec 4 millions de clients mexicains, le groupe affichait en 2008 un chiffre d'affaires en hausse de 13 % (24 milliards de pesos, soit 1,25 milliard d'euros). « Aujourd'hui, il s'agit de renforcer la marque, améliorer les services, former la force de vente et surtout créer des produits innovants et moins chers pour s'adapter à la société », détaille-t-il dans un pays, où 42 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.Ainsi, Axa teste la formule, « Axa contigo » (« Axa avec toi »), lancée en avril prochain. Pour 400 pesos (21 euros) par an, l'assuré reçoit 5.000 pesos (263 euros) en cas d'hospitalisation ou de vol de voiture, 25.000 pesos (1.300 euros) en capital décès, et des réductions chez les pharmaciens. « Le marché mexicain de l'assurance représente moins de 2 % du PIB, contre 3 % au Brésil ou au Chili. Il gagnera 2 points de PIB d'ici à six ans », prévoit le consultant Gianco Abundiz.bouffée d'oxygèneD'autant qu'avec une main-d'?uvre qualifiée, le pays dispose d'atouts en zone « off-shore ». Ce qui permettra à Axa, en avril, de tester au Mexique une plate-forme de services téléphoniques pour l'Espagne, avec 20 téléopérateurs et informaticiens, et 500 d'ici à trois ans.Une bouffée d'oxygène pour le groupe, dont les bénéfices nets mondiaux ont chuté de 83 % en 2008 (923 millions d'euros). Quel impact sur les salariés français ? « Il n'y a pas de transfert d'activité prévu. Si Axa Mexico va bien, Axa France ira bien aussi », rassure Xavier de Bellefon.Frédéric Saliba, à Mexico

latribune.fr

06 Avr 2009, 1:28

Partager :