La Bourse nippone reporte sa cotation

Ceux qui voulaient entrer au capital de la Bourse de Tokyo devront encore patienter. Le Tokyo Stock Exchange (TSE), la maison mère de l'opérateur, a en effet indiqué hier qu'il comptait reporter son introduction en Bourse, pourtant initialement prévue cette année. Selon Atsushi Saito, président du TSE, l'opération ? dont l'objectif était de favoriser des acquisitions ou encore de moderniser le système de transactions ? ne devrait désormais plus intervenir avant le début de la prochaine année fiscale, en avril 2010.contexte fragilePour l'opérateur japonais, cette décision n'est pas une première. En 2006, déjà, il avait dû renoncer à cette cotation, en raison de problèmes techniques trop importants, à l'époque. Cette fois, ce sont les conditions de marché qui sont essentiellement en cause. L'indice Nikkei a certes rebondi ce mois-ci de 17 % depuis son plus bas niveau touché en vingt-sept ans, mais les responsables de l'entreprise jugent le contexte encore trop fragile. L'indice Nikkei est toujours dans le rouge (? 4,4 % depuis janvier) et n'est pas à l'abri d'une nouvelle bourrasque. Les autorités ont d'ailleurs à ce sujet pris la décision hier d'étendre jusqu'en juillet prochain leurs restrictions sur les ventes à découvert. « Le Japon et le monde peuvent subir un nouveau plongeon des actions. Il y a des risques partout, a simplement indiqué Atsushi Saito. Outre les conditions de marché, il nous faudra aussi veiller durant la préparation de cette cotation à une amélioration des résultats de la société. » L'entreprise est loin d'être en grande forme.Confrontée à une réduction du nombre de transactions et de sociétés cotées, elle a vu, au cours du trimestre clos à fin décembre, ses résultats nets fondre de 54 % à 2,2 milliards de yens (contre 4,8 milliards sur la même période un an plus tôt). Une tendance qui laisse augurer ? compte tenu de la perte exceptionnelle attribuable à son investissement dans la Bourse de Singapour ? une perte avant impôt de 7 milliards de yens (50 millions d'euros) au terme de l'exercice 2008-2009 qui s'achève fin mars. M. B.
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