Parisot dénonce le comportement de l'ex-PDG de Valeo

Après la polémique déclenchée par les stock-options attribués aux dirigeants de la Société Généralecute; Générale, voilà le cas Thierry Morin. L'ex-PDG de l'équipementier automobile en difficulté, Valeo, qui a démissionné vendredi en raison de divergences avec ses actionnaires, avait obtenu une indemnité de 3,26 millions d'euros. L'information révélée hier par « Libération » est un nouvel épisode du feuilleton sur la rémunération des patrons. Dans la classe politique, beaucoup souhaitent que Thierry Morin renonce à son « parachute dor頻. Hier, Laurence Parisot n'a pas dit autre chose. Code de gouvernance Très attendue sur ce sujet explosif en temps de crise, la présidente du Medef s'est adressée aux Français d'un ton ferme par caméras interposées. « Je veux leur dire que le Medef ne se reconnaît pas dans le comportement d'un dirigeant qui piétine ainsi l'intérêt général de son entreprise, qui méprise ses salariés, qui bafoue les patrons de PME et notamment des PME sous-traitantes de cette entreprise, et qui foule aux pieds notre Code de gouvernance. » Elle s'exprimera plus largement ce matin sur la question de la rémunération des dirigeants devant la commission des Lois de l'Assemblée. Et détaillera notamment sa vision « de ce que doit être l'éthique des entrepreneurs, de ce qu'en réalité elle est dans la quasi-totalité des cas ». Elle devrait rappeler à cette occasion que la prochaine réunion du comité éthique du Medef, le 8 avril, sera consacrée au lancement de travaux sur « ce que doit être l'éthique de l'entreprise en temps de crise ». Dans la journée, elle répondra également par courrier à Brice Hortefeux et Christine Lagarde sur la question de la part variable des rémunérations pour les dirigeants d'entreprise qui connaissent des plans sociaux ou du chômage partiel. Un temps brandie, la menace du gouvernement de légiférer sur la question s'estompe. Pour Didier Vuchot, président de Kran Ferry Europe, « ce serait dommage qu'on en arrive l࠻. S'il reconnaît qu'« il y a des abus », il estime que le « Code Afep-Medef ne peut pas tout régler » et prône des solutions simples, comme « dire qu'on n'exerce pas ses options ou actions gratuites, tant qu'on travaille dans l'entreprise » ou « renforcer le pouvoir du comité de rémunération dans les entreprises ». I.M.
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