Le grand

On disait Stéphane Richard favori pour prendre la tête d'EDF ? Il a été bombardé, à la surprise générale, numéro deux de France Télécome;lécom. Le bilan plutôt flatteur de Jean-Paul Cluzel plaidait pour sa reconduction à la tête de Radio France ? Il a dû céder son fauteuil à Jean-Luc Hees, un ancien de la maison, certes, mais que personne n'attendait à ce poste. Denis Ranque était donné gagnant pour succéder à Frédéric Lemoine à la présidence du conseil de surveillance d'Areva ? C'est Jean-Cyril Spinetta, le président du conseil d'administration d'Air France-KLM, qui lui a été préféré. Serge Dassault militait pour placer François Quentin à la tête de Thales ? C'est Luc Vigneron, le PDG de Nexter, qui a été imposé par l'État?Alors que les rumeurs vont bon train sur la disgrâce de tel ou tel patron de groupe plus ou moins contrôlé par l'État et que certains mandats arrivent bientôt à échéance, Nicolas Sarkozy semble avoir pris un malin plaisir à déjouer tous les pronostics. Au point que plus personne n'ose faire de pari pour les nominations à venir. Pierre Mongin, à la tête de la RATP, et Pierre Graff, le PDG d'Aéroports de Parise Paris, dont les mandats expirent en juillet, semblent avoir de bonnes chances de conserver leurs postes. Mais qui peut en être certain ? Le premier est handicapé par son passé de directeur de cabinet de Dominique de Villepin. Personne ne serait donc surpris qu'il soit contraint de laisser son siège à un ministre démis de son portefeuille après le remaniement qui se profile. Quant au second, même si sa reconduction semble « acquise à 100 % » selon un proche du dossier, il n'est pas à l'abri d'un revirement de toute dernière minute.Ministres à recaserAvec ces choix, en effet, le président de la République peut enfin imprimer sa marque sur les entreprises contrôlées par l'État et dont les dirigeants actuels ont, dans leur majorité, été mis en place par les gouvernements précédents. Jusqu'à présent, et après « l'affaire Pérol », il a plutôt opté pour l'ouverture et l'apaisement. Stéphane Richard était certes directeur de cabinet de Christine Lagarde, mais il a déjà dirigé une entreprise, Veolia Transport. Jean-Luc Hees et Luc Vigneron, quant à eux, n'étaient pas étiquetés UMP. En sera-t-il de même dans les prochaines semaines, alors qu'il y aura sans doute quelques ministres à « recaser » ? Des rumeurs persistantes donnent par exemple la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, remplaçant Anne Lauvergeon à la tête d'Areva. Une femme pour une femme, l'équilibre serait respecté. Mais la rumeur est battue en brèche dans l'entourage du chef de l'État, où on précise que tous les bruits qui courent dans la presse sur les victimes du prochain remaniement sont plus que fragiles. Des informations ont même circulé autour d'une nomination à Areva? de Nicolas Sarkozy, qui quitterait ainsi la politique après son quinquennat. Une rumeur là aussi démentie.
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