LinkedIn se rêve en Facebook des cadres

LinkedIn est à la vie professionnelle ce que Facebook est à la vie personnelle. C'est, en tout cas, la comparaison faite par son fondateur Reid Hoffman, venu à Paris, présenter la version française du site, jusque-là disponible en anglais. Économie oblige, un partenariat avec l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) a été préféré à l'ouverture d'un bureau dans l'Hexagone. Lancé en 2003, LinkedIn est le site communautaire de la vie active. L'internaute y crée son profil, sorte de curriculum vitae en ligne. Il peut y ajouter des recommandations éventuelles. Il construit ensuite son réseau en se connectant à ses relations de travail, dans l'entreprise ou à l'extérieur, qu'elles fassent partie des clients, des fournisseurs, des conseils, des partenaires. Grâce au réseau, l'utilisateur peut embaucher, se faire embaucher, nouer des partenariats, etc. La transparence des « contacts » permet de savoir qui connaît qui, et donc comment joindre indirectement la personne recherchée.« En 2002, lorsque j'étais chez Paypal, il a été très difficile d'embaucher. Cela prenait du temps. Il fallait frapper à la bonne porte, téléphoner, s'assurer que le CV correspondait aux besoins. Je me suis dit que le plus simple serait que tout le monde ait son profil sur le Net, et que les gens se connectent entre eux », explique le président, qui a lâché la direction générale en 2007, pour devenir directeur produits. Les revenus de la société sont diversifiés?: ils proviennent de la vente de la technologie aux entreprises qui désirent recruter, de la commercialisation de petites annonces d'emploi, de la publicité et des abonnements premium aux particuliers.rentables en 2008 Pour attirer les entreprises, LinkedIn met en valeur sa base d'utilisateurs. « 75 % des profils sont diplômés de l'enseignement supérieur, plus de 50 % sont des décisionnaires », indique le fondateur. Sur les 600.000 Français, un chiffre qui doit doubler d'ici à un an, 20.000 sont diplômés de Polytechnique et 15.000 de HEC. Dépendant du marché de l'emploi, LinkedIn n'est pas immunisé contre la crise. La société a taillé dans ses effectifs américains. « Nous voulions doubler de taille, mais la croissance n'est pas aussi rapide que prévu », admet Reid Hoffman. En juillet, son PDG Dan Nye prévoyait entre 75 et 100 millions de revenus cette année, selon le « Financial Times ». « Comme en 2007, nous serons rentables en 2008. Nous sommes prudents pour 2009, mais nous tablons toujours sur une croissance de l'activit頻, indique Reid Hoffman. L'ex-administrateur de Paypal a financé LinkedIn grâce aux gains tirés de la vente du site de paiement en ligne à Ebay en 2002 et à quatre levées de fonds qui ont rapporté 88 millions de dollars. Valorisée 1,1 milliard de dollars, LinkedIn veut faire des acquisitions dans la technologie. Sandrine C
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.