ur un marché passé de 1.500 acteurs en 2001 à moins de 850 en 2006, la concentration des mutuelles complémentaires de santé se poursuit. Dernier épisode en date, 9 mutuelles régionales ont fusionné en juin pour donner naissance à Harmonie Mutualité. Un groupe ancré dans l'ouest de la France, mais qui se situerait à la 4e place au classement de l'Argus de l'Assurance, avec un chiffre d'affaires de 658 millions d'euros en santé pour 1.300 collaborateurs et 750.000 adhérents. Auxquels s'ajoutent environ 400 millions au titre du réseau de 351 services de soins et d'accompagnement mutualiste qu'elle pilote.Face à des acteurs de dimension nationale et souvent adossés à des groupes non mutualistes, Harmonie Mutualité vise, selon son directeur général François Venturini, à « pérenniser le modèle mutualiste et assurer l'accès aux soins des adhérents ». Une mission qui ne sera pas facilitée, selon lui, par la récente taxe gouvernementale sur les complémentaires, qui coûtera 25 millions d'euros au groupe, contraint d'augmenter ses tarifs de 5,5 % en 2009.Outre la nécessité d'atteindre une taille critique pour développer une marque nationale et espérer peser sur les orientations du marché, cette fusion illustre le mouvement de concentration du secteur, lié notamment à la perspective de l'adoption de la directive Solvabilité II, actuellement en discussion à Bruxelles. Une rupture réglementaire pour laquelle Harmonie Mutualité, qui a participé à la phase de tests, se déclare fin prête. B. J.

latribune.fr

09 Déc 2008, 10:19

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