Série En 2009, ça passe ou ça casse

Les points forts : ? La notoriété de la marque? Un média, la radio, qui résiste à la crise? Une chaîne sur la TNT Les points faibles :? Une audience vieillissante? Une succession qui reste à réglerEn 2008, NRJ a poursuivi sa descente aux enfers. L'audience a continué de régresser. Le chiffre d'affaires du groupe, à la baisse depuis 2007, a chuté de 6,8 % sur les neuf premiers mois de 2008. La radio étant un métier essentiellement de coûts fixes, ce recul se répercute quasi intégralement sur les profits. La marge opérationnelle, qui atteignait 37 % il y a trois ans, est donc tombée à 2,9 % au 1er semestre, et la marge nette à 1,5 %. Résultat : le cours de Bourse, qui dépassait 20 euros il y a trois ans, a encore perdu 26 %, et a même atteint un plus-bas historique sous les 5 euros.Mais l'Histoire retiendra peut-être que 2008 aura été l'année des premiers signes d'un rebond. Le chiffre d'affaires de la radio en France, en chute depuis 2005, a enfin connu une période de croissance en 2008 (+ 7,2 % au second trimestre), avant de repartir à la baisse, rattrapé par la crise.Surtout, Jean-Paul Baudecroux a enfin pris les mesures de redressement que réclamait le marché. « Oncle Picsou » ? comme il s'appelle lui- même ? a fait adopter en février un plan baptisé « NRJ 2010 », comprenant des mesures d'économies, initialement chiffrées à 20 millions d'euros par an, mais qui ont ensuite été « renforcées ». « En grandissant, NRJ avait un peu engraissé, explique le fondateur. Par exemple, 100 personnes descendaient chaque année à Cannes pour les NRJ Music Awards. Désormais, seules sont autorisées les dépenses visant à augmenter l'audience. Et toutes les dépenses supérieures à 5.000 euros doivent passer par la direction des achats et être approuvées par la direction. »désengagement d'activités Parallèlement, NRJ a annoncé son désengagement de plusieurs activités de diversification : la téléphonie mobile, cédé au coactionnaire CM-CIC, la diffusion technique (Towercast), et le retrait de trois pays étrangers déficitaires (Finlande, Autriche et Allemagne). Concernant Towercast, BNP Paribas a été retenue en juin comme banque conseil, mais, depuis, le dossier n'a toujours pas été envoyé aux acquéreurs potentiels. Jean-Paul Baudecroux explique cela par « des raisons pratiques, notamment la surcharge de travail de Towercast. Mais nous voulons toujours trouver de nouveaux actionnaires pour Towercast. Si on avait changé d'avis, on le dirait ! Évidemment, nous ne vendrons pas si, in fine, les offres déposées sont décevantes par rapport à la valeur de Towercast ».Enfin, Jean-Paul Baudecroux, qui avait pris un peu de champ en devenant président du conseil de surveillance, est revenu aux commandes au poste de pdg. Pour cela, la société à directoire et conseil de surveillance est redevenue une société à conseil d'administration. Au passage, le président du directoire, Marc Pallain, a quitté le groupe. Jean-Paul Baudecroux dit n'occuper le poste de pdg que de manière « temporaire », mais aussi « ne pas s'être fixé de durée ». Dans le groupe, il existe deux directeurs délégués qui peuvent un jour prétendre devenir calife à la place du calife : l'ex-directrice juridique, Maryam Salehi, et Christophe Sabot. Cet historique de NRJ, parti en 1999, est revenu en juin prendre la tête des radios. Il a refondu la grille de fond en comble à la rentrée. Mais cela ne s'est pas traduit par une remontée de l'audience en septembre- octobre. « Ce sondage ne porte que sur deux mois et est souvent erratique, répond Jean-Paul Baudecroux. J'attends beaucoup de celui qui sera publié mi-janvier ». nDemain, Alcatel-LucentLe PDG a fait adopter un plan de redressement renforcé baptisé « NRJ 2010 ».
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