La tempête qui a traversé le sud-ouest ce week-end aura un impact microéconomique évident. Parce que les départements touchés représentent environ le quart de la surface boisée et le tiers de la production nationale de bois, la filière bois devrait être bouleversée dans les années à venir. Avec une inconnue de taille : « les volumes supplémentaires pourront-ils être écoulés sur le marché mondial alors que la demande est orientée à la baisse en raison de la crise?? » s'interroge Nicolas Bouzou, chez Asteres. En revanche, sur le plan macroéconomique, l'impact devrait être mineur. « En 1999, qui est notre seule référence, l'effet macroéconomique n'avait pas été particulièrement visible. Il semble qu'il ait été très légèrement positif en raison d'une augmentation de l'activité dans le bâtiment, et en particulier dans le second ?uvre. Mais ce rebond pouvait également être dû à la baisse de la TVA à 5,5 % pour les travaux d'entretien », explique l'économiste.Pour l'instant, à Bercy, on minimise aussi la conséquence de ce phénomène naturel sur l'activité. « L'effet de la tempête de 1999 avait été très marginal. Compte tenu du fait que la tempête de ce week-end a touché moins de départements qu'il y dix ans, son impact macroéconomique devrait être encore plus faible », explique-t-on dans l'entourage de Christine Lagarde. F. Pi.

latribune.fr

07 Févr 2009, 1:28

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