utomobileVendredi 29 mai, Renault et Nissan annonceront un sérieux renforcement de leur alliance, qui vient de célébrer son dixième anniversaire. L'événement devait être initialement célébré en grande pompe. Mais, les responsables des deux firmes ont finalement eu peur que l'annonce ne passe inaperçue le jour où le gouvernement américain doit statuer sur l'avenir de General Motors. Du coup, les nouvelles synergies au programme entre Renault-Nissan devraient être dévoilées par un simple communiqué.productions croiséesLe PDG des deux firmes, Carlos Ghosn, avait annoncé en février dernier que les synergies entraîneraient un gain total de 1,5 milliard d'euros cette année ? à 50-50 pour les deux entreprises ?, dont 500 millions au titre des nouvelles économies d'échelle mises en ?uvre. « On peut faire en commun une foule de choses supplémentaires, comme la réutilisation des produits respectifs sous des peaux différentes », expliquait récemment Patrick Pélata, directeur général délégué de la firme au losange, qui contrôle 44 % du capital du Japonais.À ce jour, les deux partenaires utilisent déjà deux plates-formes en commun, celles des petites voitures (Renault Clio III et Modus, Nissan Tiida-Versa, Note, Micra) et des « moyennes inférieures » (Renault Megane et Scenic, Nissan Qashqai). Les véhicules sur ces deux plates-formes représentent plus de 50 % des volumes mondiaux de l'alliance. Les deux groupes échangent aussi des organes mécaniques, Renault étant chef de file pour le diesel, Nissan pour l'essence. Huit moteurs sont aujourd'hui utilisés conjointement. Renault et Nissan collaborent également sur la technologie avancée, telle celle des futurs modèles électriques.Des productions croisées ont par ailleurs été lancées. Actuellement, les usines Renault produisent des Nissan en Corée et au Brésil, tandis que Nissan assemble des Renault en Afrique du Sud, au Mexique et en Espagne. Des projets industriels menés ensemble sont aussi à l'ordre du jour, comme en Inde et au Maroc même s'ils accusent des retards dus à la crise. En outre, depuis avril dernier, 100 % des achats sont effectués en commun. Alain-Gabriel Verdevoye

latribune.fr

09 Juin 2009, 1:39

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