Après une baisse surprise en juin de 0,7 % (? 18.600), la première observée depuis onze mois, les inscriptions au chômage en catégorie A sont reparties à la hausse. Fin juillet, 10.700 demandeurs d'emploi supplémentaires sont allés pointer à Pôle emploi, ce qui représente une hausse de 0,4 % par rapport au mois de juin (25,6 % sur un an), selon la dernière livraison de la Dares. C'est même davantage si on prend en compte les chômeurs de catégorie A (sans emploi), mais aussi ceux inscrits en catégories B (ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois) et C (ayant travaillé plus de 78 heures).Au total, la France métropolitaine comptait à la fin du mois de juillet 2.535.200 demandeurs d'emploi de catégorie A, un chiffre qui grimpe à 3.668.100 si on comptabilise les catégories A, B et C. Le détail des statistiques montre par ailleurs que le nombre de demandeurs d'emploi âgés de 25 ans à 49 ans est en hausse de 0,4 % sur un mois (+ 23,7 % sur un an), tandis que le nombre de ceux de 50 ans et plus s'accroît de 2,7 % (+ 25,7 % sur un an). Toujours sur un mois, les entrées pour fin de mission d'intérim sont en baisse (? 9,6 %), tandis que celles pour fin de CDD (+ 5,1 %), licenciements économiques (+ 4,4 %) ou « première entrées » (+ 10,5 %) augmentent. La Dares précise également que le nombre de chômeurs de catégorie A et ayant des droits ouverts au revenu de solidarité active (RSA) est de 450.400 (18,5 % des demandeurs d'emploi).ralentissementCertes, le plus dur est derrière nous. Et on est loin de la hausse du mois de janvier, très marquée (+ 100.400 demandeurs d'emploi). Mais « malgré le ralentissement des pertes d'emplois depuis plusieurs mois, la tendance à la dégradation du marché du travail n'est pas terminée. Elle devrait se poursuivre pendant quelques trimestres, car même une reprise graduelle de l'activité ne se traduirait pas par un repli immédiat du chômage », a déclaré Christine Lagarde, ministre de l'Économie et de l'Emploi dans un communiqué publié hier. « On est toujours en récession. Tant qu'on n'a pas + 0,4 % de croissance par trimestre on ne créera pas d'emplois. Et on est loin d'y être », complète Matthieu Plane, économiste à l'OFCE.Selon les prévisions de l'Insee, de la Commission européenne ou de l'OCDE, le taux de chômage en France devrait dépasser la barre des 10 % à la fin de l'année. On en saura plus le 3 septembre, lorsque sera publié le taux de chômage du deuxième trimestre au sens du Bureau international du travail (BIT).Dans ce contexte dégradé du marché du travail, Christine Lagarde et Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, réuniront vendredi à Bercy l'ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre le chômage. La consigne sera claire : tout mettre en ?uvre pour faire repartir la machine.

latribune.fr

08 Sept 2009, 1:41

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