Ce fut une des mesures les plus symboliques et les plus fortes du programme électoral de Nicolas Sarkozy, celle qui était contribuer le plus à la revalorisation du travail : l'exonération de charges et d'impôt pour les heures supplémentaires. Une exonération mise en place afin d'accélérer la sortie des 35 heures, rendue possible par l'assouplissement de leur législation.Fin 2007, le gouvernement a pu se féliciter de l'envolée du dispositif. Mais qui pouvait affirmer que les heures supplémentaires alors déclarées n'existaient pas avant la mise en place de l'exonération ? Depuis le début de l'année, la tendance est du reste à la stagnation, voire la baisse, du nombre d'heures sup'déclarées aux Urssaf. Ainsi, selon les statistiques diffusées par l'Acoss (la banque de la Sécu), les entreprises ont déclaré 45 millions d'heures supplémentaires en septembre, contre 49 millions en juillet. Au total, le total des salaires correspondant aux heures supplémentaires déclarées au troisième trimestre a été de 705 millions d'euros, après 700 millions au deuxième trimestre.souvenirA l'évidence, l'heure n'est plus pour les entreprises, dont les carnets de commande se vident, au recours aux heures sup'. Pour beaucoup de salariés des grandes entreprises, passés aux 35 heures à la fin des années 90, cela ne changera pas grand'chose : avec l'annualisation du temps de travail, qui permet à l'employeur d'exiger un travail supplémentaire à certaines périodes, compensé par des jours de repos le reste de l'année, les heures supplémentaires ne sont qu'un bon et lointain souvenir.

latribune.fr

10 Déc 2008, 1:27

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