Ingosstrakh à portée de main de Generali

Après s'être battu avec acharnement pour le contrôle du deuxième assureur russe, Oleg Deripaska, qui était encore la 9e fortune mondiale en mars dernier (selon Forbes) envisage aujourd'hui de s'en séparer. Selon le quotidien « Vedomosti », l'oligarque russe, aujourd'hui surendetté à hauteur de 20 milliards de dollars, négocie avec Generali un crédit garanti par une part d'au minimum 50 % de l'assureur russe, dont il détient environ 60 %. Oleg Deripaska s'est rendu en Italie pour discuter de la transaction avec le directeur général de Generali, Giovanni Perissinotto, avec lequel il était en guerre ouverte il y a encore quelques semaines.déceptions et chicanesLa lutte pour Ingosstrakh remonte à 2007, lorsque le milliardaire russe Alexander Mamout a vendu sa part de 38,5 % dans Ingosstrakh à un fonds codétenu par le tchèque PPF et Generali. Au grand dam d'Oleg Deripaska, qui n'imaginait pas que son ancien partenaire puisse lui faire un coup pareil. Depuis, Oleg Deripaska et Alexandre Mamout ne se parlent plus et le premier fait des misères à PPF/Generali en tentant de diluer leur part dans Ingosstrakh. Le russe a procédé à une augmentation de capital de 2,5 à 10 milliards de roubles sur laquelle les minoritaires n'ont pas été conviés à se prononcer. Ces derniers sont toutefois parvenus à annuler la man?uvre avec le concours inattendu de la justice russe. Ingosstrakh a collecté pour 1 milliard d'euros de primes d'assurance sur les neuf premiers mois de 2008 et a réalisé un bénéfice net de 37,8 millions d'euros en 2007.Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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