Avec 800 millions d'eu-ros de chiffre d'affaires sur Internet, Generali est l'assureur pionnier du marché français. Il a été le premier à croire au potentiel de développement en assurance-vie ? dès 2000 ? et engrange aujourd'hui plus des deux tiers de la collecte des primes réalisées sur le Web avec des partenaires comme Altaprofits, Boursorama ou ING Direct. La compagnie propose aussi sur Internet toute la gamme des produits d'assurance dommages de particuliers. Avec une particularité qui les distingue de leurs concurrents : « Nous misons sur le continuum entre la distribution physique et la distribution sur Internet », explique Stéphane Dedeyan, directeur général de Generali en France avant de préciser « nous faisons le pari du cumul des canaux ». En clair, le client doit pouvoir s'informer et comparer les prix sur Internet et ensuite souscrire en agence générale d'assurance ou bien « faire le contraire » s'il le souhaite.Les études montrent que, si 95 % des internautes utilisent le Web pour chercher des informations, faire des simulations ou obtenir un rendez-vous, seulement 1 % de l'épargne est souscrite en ligne et 3 % à 5 % des internautes souscrivent sur le Web des produits dommages. « Les intermédiaires restent incontournables », en conclut l'assureur. Pour cette raison, il n'a pas opté pour une stratégie low-cost (à bas coûts et donc à bas prix). « Les produits d'assurance auto ou habitation souscrits en ligne sont les mêmes que ceux disponibles en agence. Ils bénéficient d'une réduction tarifaire de 15 % en moyenne non pas parce qu'ils sont spécifiquement conçus pour le Web avec des garanties moindres, mais simplement parce que leur mode de distribution est moins coûteux », indique Bertrand Boré, directeur e-business et stratégies de la distribution.Fort de son savoir-faire sur Internet, Generali a donc décidé de le mettre davantage à disposition de ses réseaux propriétaires (agents généraux et commerciaux salariés) mais aussi non propriétaires (courtiers, conseillers en gestion de patrimoine indépendants ou autres distributeurs partenaires). panoplie de servicesLancé en juillet, le dispositif Internet vient de passer « en phase industrielle », annonce Bertrand Boré. Le principe est de proposer un accompagnement en quatre volets au choix « selon les besoins du distributeur ». Generali propose en premier lieu de fournir un site vitrine Web personnalisé. Le deuxième volet consiste en l'ajout d'une panoplie de services clients?: accès direct aux produits souscrits, simulateurs, mécanisme de prise de rendez-vous, déclaration en ligne des sinistres, etc. Le troisième volet prévoit la fourniture de produits en ligne afin de répondre à la demande de frais réduits de certains clients ou de faciliter la vente additionnelle. Enfin, dernier volet du dispositif aide le distributeur à « profiter du Web pour initier de nouveaux types d'actions commerciales et de fidélisation » par le biais d'e-mailings, de présence sur les comparateurs, d'actions de parrainage, etc. Le financement global est pour l'instant assumé par Generali. « Dans les phases pionnières, il faut savoir investir », estime Stéphane Dedeyan dont la préoccupation première est la croissance commerciale.

latribune.fr

09 Jan 2009, 1:29

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