Poutine monte la garde devant ses champions nationaux

La Bourse russe s'est ratatinée vendredi pour le troisième jour consécutif alors que le dernier acheteur qui intervenait encore sur le marché, l'État russe, a mis les pouces?. Les analystes financiers se lamentent de l'absence complète d'acheteurs depuis quelques semaines. Seule la VnechEkonomBank (VEB), une banque d'État chargée par le gouvernement d'injecter quelque 6 milliards de dollars sur les marchés d'actions et d'obligations russes, a « profit頻 des soldes radicaux de cette fin d'année. Les optimistes, qui pariaient du bout des lèvres sur un traditionnel rallye de fin d'année, doivent méditer sur leur crédibilité perdue, surtout maintenant que la VEB est partie en vacances?Hier encore, les champions nationaux de l'énergie Gazprom (? 3,29 %) et Rosneft (? 3,5 %), tous deux contrôlés par le Kremlin, ont tiré les deux Bourses vers le bas. L'index Micex (en roubles) a dérapé de 3,06 % à 608,55 points tandis que le RTS (en dollars) a perdu 1,74 % à 644,47 dans des volumes d'échanges étriqués de moins de 2 milliards d'euros, sans comparaison avec ceux de décembre 2007. « La très faible activité et l'absence limitée des marchés extérieurs fait que le marché suit le cours faiblard du pétrole », estime la banque d'investissement moscovite UralSib.La seule bonne nouvelle attendue par le marché (les mesures d'aides du Kremlin en direction des entreprises russes) a complètement échoué à stimuler les investisseurs. modalités flouesAu soir de Noël, le gouvernement a publié, sur son site Internet, une liste de 295 sociétés russes « stratégiques », qui auront accès au soutien de l'État. Les critères retenus par le Kremlin pour choisir les heureux élus sont le nombre d'employés (supérieur à 4.000) et le chiffre d'affaires (supérieur à 500 millions de dollars). « L'annonce est positive pour les entreprises incluses dans la liste, estime Irina Elinevskaïa, analyste chez Renaissance Capital. Le soutien devrait aider les sociétés à améliorer leur situation financière dans cette situation de crise. Toutefois les modalités et la taille de l'aide restent floues pour le moment. » Les grandes entreprises russes appartiennent à presque tous les secteurs de l'économie russe, en commençant par l'électricité (36), la métallurgie (32), le transport (30), les médias et télécoms (18), la chimie (18) et le gaz et le pétrole (10). Cette liste est aussi un signe de faiblesse du gouvernement, estime UralSib : « Les ressources de l'État trouvent leurs limites. Dans les premiers mois de la crise, le gouvernement offrait son aide à presque toutes les entreprises. Aujourd'hui, l'État admet qu'il ne peut pas aider tout le monde. » nAujour-d'hui, l'État admet qu'il ne peut pas aider tout le monde.
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