Le PDG d'Eiffage veut rester à la barre

On savait que la succession était un sujet sensible chez Eiffage. Jean-François Roverato, le charismatique PDG du groupe de construction, en a une fois de plus donné la preuve hier en affirmant au micro de BFM Radio qu'il comptait solliciter une prolongation de son mandat, si le conseil d'administration était d'accord. Le dirigeant aura en effet 65 ans en septembre prochain. C'est la limite d'âge prévue dans les statuts d'Eiffage pour diriger la société. Mais ces mêmes statuts contiennent la possibilité de prolonger, jusqu'à trois ans, le mandat du président.équipe expérimentéePour justifier ses ambitions, Jean-François Roverato a expliqué que le maintien d'une équipe expérimentée à la tête d'Eiffage était mieux adapté en ces temps de crise. Reste que l'annonce ne constitue pas une surprise au vu de l'attitude passée du dirigeant. Après s'être choisi un dauphin en la personne de Benoît Heitz, nommé directeur général en avril 2007, Jean-François Roverato avait réendossé dès décembre 2007 son costume de numéro un, sur fond de raid hostile de son concurrent et principal actionnaire, l'espagnol Sacyr Vallehermoso. Pour ensuite promettre de désigner un véritable successeur, extérieur au groupe. Mais la nomination, en mai 2008, de l'un de ses proches collaborateurs, François Massé, 56 ans, au poste de directeur général adjoint, n'a pas convaincu. Au lendemain de la publication d'un bénéfice net 2008 inférieur aux attentes (301 millions d'euros), Jean-François Roverato a par ailleurs indiqué qu'il réduirait de 10 % sa rémunération en 2009. Mais de départ, point. AUDREY TONNELIER
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.