Reprise ? Pas sûr. Mais une embellie apparaît bel et bien. L'industrie automobile recommence à embaucher dans l'Hexagone, le chômage partiel s'estompe et les cadences de production dans les usines s'accroissent. L'usine PSA de Sochaux a ainsi confirmé la formation d'une équipe partielle de nuit, qui créera 250 emplois temporaires de juin jusqu'à octobre. Le site voisin de Mulhouse embauchera 480 personnes à partir du 22 juin, pour trois mois. Et Toyota à Valenciennes recrutera pour sa part 320 intérimaires.Ces créations de postes ? précaires ? interviennent pour répondre à la demande de modèles d'entrée de gamme mais aussi de véhicules compacts. Après avoir profondément déstocké fin 2008 et au premier trimestre 2009, les constructeurs doivent accroître leurs cadences. Et ce, pour honorer les commandes suscitées par les primes à la casse en vigueur dans une douzaine de pays d'Europe, d'un montant global compris entre 1.000 et 2.500 euros.PSA a ainsi mis complètement fin au chômage technique, sauf deux jours début mai à Rennes. Des journées de production supplémentaires sont même envisagées à Mulhouse. Renault a, pour sa part, prévu que Flins, Dieppe et Sandouville travaillent tous les jours ouvrés jusqu'à la mi-juin ; Douai ne chômera qu'une journée. Cette dernière usine, qui fabrique le nouveau monospace Scénic III, a fabriqué, en avril dernier, 16.900 véhicules, presque trois fois plus qu'en janvier. Le site est même revenu aujourd'hui à des cadences journalières (1.100 véhicules) supérieures à celles d'il y a un an, avant la crise. Enfin, les sites roumain de Pitesti (Dacia) et slovène de Novo Mesto (Twingo) tournent de nouveau quasiment à plein régime, avec un travail assuré le samedi.prudence de miseChez Toyota à Valenciennes, la production quotidienne de Yaris passera de 879 à 1.000 unités. Et ce, en raison d'un volume supplémentaire de plus de 8.700 voitures demandé par le réseau commercial, à livrer avant début octobre. Douze samedis et dimanches supplémentaires de production sont prévus entre juillet et octobre.Toutefois, ces signes positifs sont à relativiser. Chez PSA, on reste ainsi très prudent, s'interrogeant sur ce qui se passera lorsque cesseront les diverses mesures de soutien gouvernemental à l'automobile. Par ailleurs, les embauches d'intérimaires surviennent alors même que les usines ont fait partir des salariés à contrat indéterminé dans le cadre des plans de départs volontaires. Le site Renault de Sandouville a ainsi perdu plus d'un millier d'emplois en quelques mois. Enfin, on est en moyenne loin encore des volumes de production de l'an dernier à la même époque. nInfographie0 mm x 0 mm

latribune.fr

10 Juin 2009, 1:40

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