Les résultats baissent de 8,6 % à Wall Street

Dopés par le succès de l'iPhone, les résultats d'Apple, supérieurs de 15 cents par action aux attentes des analystes, pourraient constituer l'une des bonnes surprises de la saison des trimestriels américains. Pas de quoi pavoiser pour autant car, une fois encore, le groupe de Steve Jobs a présenté, la semaine passée, des perspectives 2009 conservatrices. Une habitude maison, à moins que l'excès de prudence ne soit aujourd'hui une preuve de réalisme. Une chôse est sûre, les discours des sociétés sont devenus prudents. Au début de la semaine, 236 des sociétés de l'indice S&P 500 avaient publié leurs comptes. En moyenne, les profits ont reculé de 8,6 %. C'est 13 % de moins que ce qui était attendu le 1er août.Toutefois les bénéfices du troisième trimestre restent encore en hausse de 14,6 % hors secteur financier. Selon Cormac Weldon, gérant chez Threadneedle, « ce bilan est nourri par la hausse de 33% des bénéfices des compagnies pétrolières. Mais cette tendance ne devrait pas se poursuivre », souligne le gérant, compte tenu du repli vers les 60 dollars du cours du pétrole. « Lors des précédentes récessions, les profits ont reculés en moyenne de 13 % », rappelle Tobias Levkovich, stratégiste chez Citigroup. Les groupes liés à la consommation pourraient en faire les frais. Certains résistent bien, parmi lesquels Coca Cola ou McDonald's, de même que les services à la santé. En revanche, l'automobile et le secteur minier sont davantage à la peine.recul des prixChez Raymond James, on s'étonne du peu de communication des dirigeants sur le recul des prix des matières premières. « Face à des volumes en baisse, certaines sociétés gardent probablement des cartouches pour protéger leurs marges, », avance Virginie Robert et Louis de Fels. Quoi qu'il en soit, le téléguidage commence à opérer. Encore à 20,2 % à fin septembre, le consensus des analystes a été ramené à 15,2% pour 2009. Pour le quatrième trimestre, il est passé de 30,3% de 19,3 %. Hors finance, l'attente moyenne est tombée de 8,2% à 0,7 %. Autrement dit, l'essentiel du rebond serait porté par les banques. Un pari un peu prématuré, selon les experts de Raymond James. Christèle Frad
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