cite>Veolia Environnement ferait l'objet de convoitises, à en croire « L'Express ». Dans un article à paraître aujourd'hui, le magazine évoque l'intérêt de « deux ou trois fonds d'investissement américains, dont une très grosse pointure », pour le groupe français de services aux collectivités. Une information qu'une porte-parole de Veolia, interrogée par l'agence Reuters, a refusé de commenter.analystes sceptiquesEn tout état de cause, l'action Veolia a été réservée à la hausse, hier à la Bourse de Paris, en raison d'un afflux d'ordres d'achat. Au plus fort de la séance, le titre a bondi de 7,8 %, à 19,19 euros, pour clôturer sur une hausse de 3,99 %, à 18,50 euros.Mais certains analystes restent sceptiques. En raison de la somme à débourser si ces fonds venaient à prendre une part prépondérante dans Veolia. Malgré sa chute de 65 % en 2008, la capitalisation boursière du groupe dirigé par Henri Proglio s'élève tout de même à 8,8 milliards d'euros. À quoi s'ajoute une dette de l'ordre de 16 milliards d'euros. Handicap supplémentaire, Veolia Environnement affiche des survaleurs (écart entre le prix payé pour des acquisitions et leur valeur réelle) équivalentes à ses fonds propres (lire « La Tribune » du 22 janvier).Enfin et ce n'est pas un détail, si des fonds venaient néanmoins à détenir une participation majoritaire dans le capital du groupe, les contrats conclus entre ce dernier et les mairies françaises au sujet de l'eau devraient être renégociés. Un bouleversement qui ne serait sans doute pas du goût de l'État français. Nul doute, donc, que ce dernier tenterait de s'opposer à un éventuel rachat de Veolia par des fonds américains. L'État aurait les moyens de mettre des bâtons dans les roues de ces derniers. Car il n'est autre que le premier actionnaire de Veolia, via la Caisse des dépôts et consignations, qui possède 10,01 % du capital du groupe. C.L.

latribune.fr

10 Févr 2009, 1:34

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