Astellia tisse sa toile dans les télécoms

croissanceRecevoir, hier soir à Nantes, le prix de l'Ambition, dans la catégorie croissance, l'année où son entreprise a un peu ralenti son rythme, a beaucoup amusé Christian Queffelec. Avant de récompenser le PDG d'Astellia, le jury avait bien entendu analysé la constance de son développement : si la PME n'a progressé « que » de près de 20 % en 2008, sa croissance moyenne annuelle s'élève à 30 % depuis sa création en 2000. « C'est vrai que, au fur et à mesure que l'on grossit, on ne peut pas continuer sur les mêmes progressions », a reconnu Christian Queffelec, qui espère bien continuer cette année sur le même rythme. « Nous sommes bien partis, même si nous nous attendons à quelques reports de commandes, conjoncture oblige », a confié le PDG.Spécialisée dans les solutions qui permettent d'optimiser les performances des réseaux de téléphonie mobile, Astellia a su surfer sur un marché en plein développement. « Depuis le début, nous avons misé sur la proximité avec nos clients, souligne Christian Queffelec. C'est l'avantage des petites structures qui se développent sur des niches. Nous maîtrisons parfaitement notre technologie et connaissons tout aussi parfaitement les besoins de nos clients opérateurs mobiles. » C'est ainsi que, naturellement, Astellia les a peu à peu accompagnés à l'international. Où elle a su nouer alors de nouveaux contacts.New York, singapour...Aujourd'hui, les ventes hors Hexagone représentent deux tiers du chiffre d'affaires (24,98 millions d'euros en 2008) de la PME qui emploie plus de 180 personnes, en grande majorité des ingénieurs. « Le marché français reste très important, précise cependant Christian Queffelec, car les besoins en téléphonie mobile ne cessent d'évoluer : 3G, vidéo, etc. Mais la demande des autres pays, notamment émergents, est également très forte et va continuer de croître. » Basée à Vern-sur-Seiche, près de Rennes, l'entreprise a d'ores et déjà ouvert des bureaux à Paris, New York, Singapour, Beyrouth, Rio de Janeiro et près de Johannesburg.À sa création, Astellia avait pour ambition de devenir le leader mondial. Rien de moins. Le pari est pourtant, semble-t-il, en passe d'être gagné, l'entreprise est devenue une référence. « Se pose la question de la suite, reconnaît Christian Queffelec. Mais déjà, les évolutions technologiques nous permettent jour après jour d'offrir davantage à nos clients habituels et d'ajouter des cordes à leur arc. Ensuite, nous comptons bien poursuivre notre développement géographique. » Et élargir la niche ? « Je fais partie de ces gens qui ne souhaitent pas trop changer de paramètres à la fois, je préfère y aller pas à pas. » aller de l'avantSi les possibilités de croissance externe sont étudiées (voir encadré), Christian Queffelec saura aussi que son métier est amené à évoluer. « Nous devrons sans doute développer nos activités de services autour de nos solutions et produits, concède-t-il. De plus en plus d'opérateurs externalisent leurs services techniques, notamment la gestion technique de leur réseau. Il faudra donc que nous allions aussi de façon plus prononcée sur ce marché. » n
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