Nouveau mandat, nouveaux objectifs. Reconduit mi-juillet par l'État à la tête d'Aéroports de Parise Paris (ADP) pour une durée de cinq ans, Pierre Graff prépare déjà le prochain contrat de régulation économique (CRE) 2011-2015, dont la négociation doit commencer en octobre pour être signé avec l'État un an plus tard. Un dossier crucial pour le gestionnaire des aéroports de Roissy et d'Orly, puisqu'il fixe le niveau d'investissements et le montant des redevances demandées aux compagnies aériennes. Alors que la question des investissements sera l'élément clé de ce deuxième contrat, Pierre Graff donne le ton. « Pendant le premier CRE 2006-2010, nous avons énormément investi pour accroître nos capacités d'accueil en aérogares. Celles-ci ont augmenté de 20 millions de passagers en trois ans. Une fois achevé le satellite S4 en 2012 à Roissy [qui portera la capacité globale de Roissy de 74 à 81 millions de passagers, Ndlr], nous n'aurons plus besoin, à mon sens, de nouvelles capacités jusqu'en 2020, voire 2025 », a-t-il indiqué hier en présentant ses résultats semestriels (voir graphique). L'an dernier, Roissy a accueilli près de 60 millions de voyageurs. Une déclaration qui enterre le projet d'un quatrième terminal à Roissy, jusqu'ici envisagé en 2016 pour répondre à une croissance du trafic comprise entre 3,5 % et 5 % par an. « Nous n'en sommes plus là. Je ne pense pas que l'on retrouve après la crise cette fourchette de croissance du trafic. Un terminal 4 n'a aucune raison de figurer dans le prochain CRE », explique Pierre Graff. Il prévoit cette année un recul compris entre 4,5 % et 6,5 %, suivi d'une légère croissance en 2010. Le débat promet d'être agité avec les tenants, dans certaines compagnies, d'un retour à la normale après la crise.qualité de servicesPlutôt que de s'agrandir, Pierre Graff préfère « mettre le paquet » pour moderniser les installations les plus anciennes (les terminaux A, B, C et D de l'aérogare 2 de Roissy) et poursuivre la rénovation de l'aérogare 1. Objectif : améliorer la qualité de services, alors que cette dernière a été épinglée l'an dernier par la Cour des comptes. Pierre Graff, même s'il assure que « malgré les critiques, ADP a progress頻, veut faire de la qualité « une priorité de gouvernance ». Il va proposer au conseil d'administration un plan d'amélioration continue de la qualité. « Nous allons agir tous azimuts », déclare-t-il. Dans un premier temps, les efforts se concentreront sur le parcours des passagers en correspondance, les bars et restaurants, tout en essayant d'aligner les sous-traitants (nettoyage, sécurité) sur ces objectifs. Ces efforts s'accompagneront de la poursuite à marche forcée du développement des commerces, qui dopent les marges d'ADP. n

latribune.fr

10 Sept 2009, 1:42

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