Le football espagnol envahit le petit écran

AudiovisuelLe championnat espagnol de football, qui commence ce samedi, a déjà battu un record : ce sera la Liga la plus télévisée de l'histoire. C'est la première depuis que les droits de retransmission des matchs, longtemps détenus par Prisa, à travers sa filiale Audiovisual Sport, ont été accaparés par la société de production Mediapro. Une passation de pouvoir qui induit un grand chambardement dans l'exposition de la compétition.Durant des années, Audiovisual Sport avait profité de son monopole pour diffuser les matchs en exclusivité et au prix fort sur les réseaux du groupe Prisa, dont la chaîne cryptée Digital Plus. Mediapro, elle, a fait le pari contraire : louer les droits à tous ceux qui sont disposés à payer? y compris à son grand rival Prisa. Résultat : une floraison de matchs à la télévision chaque semaine. Mediapro en diffusera elle-même trois à travers sa chaîne payante sur la TNT GolTV, tout juste légalisée et pour laquelle les décodeurs ont commencé à être mis en vente hier. Un quatrième gratuit sera sur sa chaîne en clair La Sexta.De son côté, Digital Plus en proposera trois, dont deux sur la chaîne sport Canal Plus Liga. En outre, l'ensemble de la programmation de GolTV (et pas seulement la Liga) sera offert tant par les opérateurs de câble, comme ONO, que par ceux de l'Internet haut débit, dont Telefónica et Orange. Et Mediapro négocie un accord avec les opérateurs de téléphonie mobile pour qu'ils diffusent un résumé hebdomadaire des matchs.le téléspectateur gagnantCe nouveau système, auquel Prisa a tenté de s'opposer par tous les moyens avec une bataille ? toujours en cours ? devant les tribunaux, fera un grand bénéficiaire : le téléspectateur. À l'époque d'Audiovisual Sport, un match en paiement à la séance coûtait 11,99 euros. Aujourd'hui, l'abonné à une chaîne payante pourra voir une douzaine de matchs par mois pour 14 ou 15 euros.Pour Mediapro, cette concurrence effrénée est rentable, surtout si l'on y ajoute la vente des droits de la Liga à l'étranger. Elle lui permettrait de récupérer sans trop de difficulté les quelque 600 millions d'euros annuels déboursés pour acquérir les droits des clubs. Le Prisa, à lui seul, devrait lui verser environ un tiers de cette somme. Thierry Maliniak, à Madrid
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