Soulagement. Tel est le maître mot dans les grands groupes et à la Bourse en cette fin d'été. Les profits des ténors du CAC 40 ont certes chuté de moitié au premier semestre par rapport à la même période de 2008, mais les dégâts restent globalement limités. Et les secteurs les plus laminés, comme l'automobile ou la sidérurgie, amorcent une vraie reprise. Gare pourtant aux désillusions. Durant la tempête, les entreprises se sont mises à la cape, affalant les voiles et jetant par-dessus bord ce qui déséquilibrait le navire. Dépenses inutiles et salariés. Il fallait bien se maintenir à flot... Aujourd'hui, l'éclaircie pointe dans le ciel, mais les nuages n'ont pas disparu. La consommation peut-elle résister quand le chômage enfle, que de nouvelles taxes menacent et que des coups de canif se profilent dans les retraites ? Le bâtiment sort-il vraiment du marasme ? L'embellie de l'automobile survivra-t-elle à la fin des primes à la casse ? L'heure, dans les entreprises, reste plutôt aux inspections. Quelles sont les parties du navire qui ont bien tenu ? Vite, on colmate les points faibles. C'est L'Oréalcute;al qui lance des gammes à petit prix pour rattraper un client qui s'échappe. Ou Casino qui privilégie ses magasins discount et met ses hypers au pain sec. Mais pas question de relancer les voiles en grand. La demande reste fragile et les usines sont loin de tourner à leur maximum. On rappelle les salariés mis au chômage technique. Mais il est trop tôt pour embaucher ou investir. Si bien que le chômage poursuit sa hausse, que les industriels restent le pied sur le frein et que les banquiers jurent, la main sur le c?ur, que c'est faute de demande s'ils accordent si peu de crédits. Comment sortir de cette spirale ? En voile, c'est l'audace qui paie le plus souvent. Les entreprises se sont mises au carré pour profiter de la reprise. Les prochains mois montreront ce que valent leurs [email protected] odile esposito

latribune.fr

10 Sept 2009, 1:41

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