Selon les chiffres fournis hier par l'assureur crédit Coface, le montant des impayés entre entreprises a littéralement explosé en France : + 125% au troisième trimestre 2008 par rapport à la même période de l'année dernière. Du coup, Coface a mis sous surveillance la note française (A1), qui sanctionne le niveau de risque de l'Hexagone. Le message est clair : il est plus risqué de commercer avec des entreprises françaises qu'auparavant. Pour Coface, si la crise actuelle n'est pas plus grave que celle de 2001, son pic n'interviendra pas avant le début de l'année 2009. Ce ne sont pas seulement les très petites entreprises (TPE) qui sont les plus fragiles, mais aussi les entreprises moyennes, celles dont le chiffre d'affaires est compris entre 5 et 500 millions d'euros annuels. Parmi celles-ci, les entreprises dont la note est inférieure à BBB sont les plus exposées. Le directeur général de Coface signale ainsi que leur «taux de casse» est quatre à cinq fois supérieur à la norme dans ces périodes où l'argent est plus rare.Malgré le soutien au crédit mis en oe uvre par le gouvernement, les élus de la majorité s'inquiètent de l'asséchement des liquidités qui frappent les entreprises françaises. Chantal Brunel, députée de Seine-et-Marne, va déposer une proposition de loi qui vise à demander aux banques de ne pâs mettre fin aux découverts des entreprises sans préavis. Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce et aux PME, se déclare dans nos colonnes réservé sur cette initative. Elle pourrait en effet avoir des effets pervers, dissuadant les établissements bancaires de prêter.Demain, Nicolas Sarkozy réunit les trésoriers-payeurs généraux, les préfets et les banquiers, pour s'assurer «personnellement» du suivi du plan de relance du financement. Prefets et TPG sont en effet chargés de mesurer l'évolution du crédit dans leurs départements. page 4

latribune.fr

08 Nov 2008, 1:26

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