Le pétrolier Sonatrach réfléchit à un gel de plusieurs grands projets

Le groupe pétrolier public algérien Sonatrach envisage de geler une partie de ses investissements, notamment dans la pétrochimie, en raison de la chute des prix du pétrole. Car l'Algérie a vu ses recettes pétrolières fondre de 5 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros) en 2008 pour s'établir à 75 milliards de dollars (53,2 milliards d'euros). « Des projets, dont plusieurs dans la pétrochimie, qui sont actuellement à l'étude, pourraient être gelés si les prix du pétrole continuent de baisser », confirme le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane.La chute des prix du pétrole menace notamment un grand projet de Sonatrach. Il s'agit de la raffinerie géante de Tiaret dans le Sud-Ouest algérien. D'une capacité de 15 millions de tonnes par an, cette raffinerie, dont l'investissement doit s'élever à 6 milliards de dollars (4,25 milliards d'euros) a fait l'objet de négociations entre Sonatrach et le groupe pétrolier saoudien Delta Oil. Mais les deux parties ne sont toujours pas encore parvenues à un accord. Au total, cinq des dix projets pétrochimiques de Sonatrach devaient être gelés, selon l'ancien ministre des Finances, l'influent Abdelatif Benachenhou. « Ces projets sont destinés à l'exportation et le marché mondial est très affecté par la crise économique », a-t-il précisé.En revanche, Sonatrach a décidé de maintenir ses investissements de 45 milliards de dollars (31,92 milliards d'euros) entre 2008 et 2012, qui seront consacrés à 66 % à l'amont, en vue de développer de nouveaux champs pétroliers et gaziers. Le reste sera consacré à des investissements dans l'aval.Parmi les projets menacés par Sonatrach figure également une usine d'aluminium de 700.000 tonnes par an, qui serait construite dans la future zone industrielle de 6.000 hectares de Beni Saf, sur la côte ouest algérienne. Un consortium algéro-émirien, composé de groupes publics algériens ? Sonelgaz (électricité et gaz) et Sonatrach ? et la société émirienne de Dubal-Mubadala (70 %), devrait investir 7 milliards de dollars (4,95 milliards d'euros). La crise économique pourrait être un bon prétexte pour enterrer le dossier car ce projet souffre d'un manque de volonté politique : il n'a jamais fait l'unanimité ni au sommet de l'État algérien ni au sein de Sonatrach.D'autant qu'Alger estime que ce projet a été mal négocié avec les Émiriens, majoritaires dans le capital et qui profitent en outre de financements publics ainsi que d'un prix du gaz très bon marché. Les Algériens ont tenté en vain de modifier la répartition du capital mais les Émiriens s'y sont opposés. « Les Algériens et les Émiriens sont liés par un accord qui expire fin 2008. Si le projet n'est pas finalisé avant cette date, il sera abandonn頻, affirme un proche du dossier. L'Algérie a décidé en août de prendre au moins 51 % dans tous les projets d'investissements impliquant des partenaires étrangers. Ali Idir++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++l'algérie a vu ses recettes pétrolières fondre de 5 milliards de dollars.
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