Nouvelle chute de l'activité en décembre

La perte de vitesse de l'économie tricolore se confirme. Selon l'indicateur de croissance sous-jacente de l'institut COE-Rexecode, la baisse de l'activité s'est accentuée en décembre (? 1,7 %, soit une baisse de 0,3 point par rapport au mois précédent). Une récession qui aurait débuté en septembre, selon cet indicateur que l'on pourrait désormais intituler indicateur de décroissance sous-jacente?! À titre de comparaison, la croissance sous-jacente, qui mesure la « vitesse instantanée » de l'économie estimée en rythme annuel, atteignait + 2,1 % en janvier dernier.Cet indicateur est élaboré à partir d'enquêtes d'opinion mensuelles de l'Insee dans la construction, l'industrie et les services. Des enquêtes particulièrement décevantes ces dernières semaines. Un exemple : en décembre, l'enquête dans l'industrie a témoigné d'une chute historique du climat des affaires, celui-ci atteignant le plancher de juin 1993, à une différence près?: la dégradation de cet indicateur est nettement plus brutale que lors de la dernière récession enregistrée en France (37 points en un an, contre 19 points en 1993).Les effets du ralentissement de l'activité dans la quasi-totalité des pays industrialisés, mais également dans les pays émergents, ainsi que le blocage des circuits de financement engendrés par la crise financière, s'amplifient.Dans ce contexte, le plan de relance gouvernemental, dont l'impact sur la croissance est estimé à 1 point de PIB, ne sera pas superflu. Reste à savoir s'il permettra d'éviter la récession que la plupart des économistes anticipent, notamment à l'Insee. Alors que Bercy table sur une croissance comprise entre + 0,2 % et + 0,5 % en 2009, l'Institut, qui dévoilera aujourd'hui les résultats détaillés de la croissance surprise de 0,1 % au troisième trimestre, prédit un recul de 1,1 % du PIB au premier semestre.ScepticismeCertes, l'Insee envisage un redémarrage de la croissance dans la seconde partie de l'année. Toutefois, pour atteindre une simple croissance nulle en 2009, il faudrait que le PIB progresse de 1,4 % aux troisième et quatrième trimestres. Mission impossible?? Au regard de la conjoncture actuelle, on comprend les Cassandre qui doutent de sa fiabilité. Fabien Piliu n ++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++L'Insee envisage un redémarrage de la croissance dans la seconde partie de l'année.
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