Le plan de relance d'Obama surmonte un premier obstacle

Objectif : 13 février. Après avoir obtenu de la Chambre des représentants qu'elle se prononce en faveur d'un plan de relance censé créer et préserver 3 à 4 millions d'emplois, Barack Obama attend du Sénat qu'il vote sa propre version de ce projet de loi. A la chambre haute, son examen doit démarrer lundi pour qu'il soit idéalement adopté avant la fin de semaine prochaine. Le président des états-Unis espère signer un texte de compromis avant les vacances parlementaires de la mi-février. D'un coût de 819 milliards de dollars, le plan de la Chambre a été adopté sans l'appui des élus républicains qui ont protesté contre certaines aides sociales. Il prévoit 275 milliards de dollars d'allégements fiscaux et 550 milliards de dépenses publiques, destinés notamment à de grands travaux d'infrastructures. Au Sénat ? où les républicains disposent de 41 sièges sur 100 et peuvent donc retarder voire bloquer un vote ? un plan de 900 milliards de dollars est à l'étude. Il diffère de celui adopté par la Chambre sur la composition des travaux à entreprendre et la nature des impôts à diminuer. Les républicains craignent l'explosion de la dette des Etats-Unis. Or, le plan à l'étude ne s'adresse pas au secteur financier qui fait l'objet d'un autre programme de sauvetage. Selon le Wall Street Journal, le Trésor envisage de débloquer entre 1.000 et 2.000 milliards de dollars supplémentaires pour aider les banques. Mais dans le contexte économique actuel, les sénateurs républicains encourent un risque politique majeur en s'opposant à un plan de relance. licenciements en sérieAlors que 2,6 millions d'emplois ont été détruits en 2008 aux Etats-Unis, les licenciements se multiplient : dans l'industrie, Carterpillar et Boeing viennent respectivement d'annoncer la suppression prochaine de 20.000 et 10.000 postes. Dans les services, Starbucks compte éliminer 6.700 emplois... A la mi-janvier, le nombre de personnes percevant des indemnités chômage a atteint un niveau record. Et les analystes estiment que l'économie américaine s'est contractée de 5,4% au trimestre dernier. Eric Chalmet, à New York© RON SACHS/BLOOMBERG NEWS
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