City One envisage 200 recrutements en 2009

Du caractère, de l'audace et une certaine vision de l'entreprise : Sophie Pécriaux finit à peine ses études à Toulouse quand elle est sollicitée, en 1991, comme consultante pour Coca-Cola. Grâce à ce projet, la jeune femme d'origine belge lance l'enseigne City One, sous un statut de microentreprise. Dix-huit ans plus tard, sa société a changé de statut et de dimension. Elle emploie 2.000 personnes et réalise 53 millions d'euros de chiffre d'affaires. Elle est spécialisée dans les métiers de l'accueil en entreprise, l'événementiel, le culturel ou encore l'accueil aéroportuaire. Elle sera présente demain au Siseg, le Salon de l'environnement de travail, porte de Versailles, à Paris (jusqu'au 2 avril).Malgré une conjoncture difficile, la société anticipe une bonne année 2009, à 60 millions d'euros de prévisionnel. « Nous avons fait une croissance à deux chiffres en 2007 et 2008, et 2009 s'annonce comme une excellente année. Nous renouvelons nos contrats avec nos clients et gagnons de nouveaux budgets, explique Sophie Pécriaux. Dans le domaine de l'accueil, nous proposons une vraie compréhension de la culture des clients : l'accueil n'est pas le même que l'on soit sur un site industriel ou un complexe sportif. C'est cette compétence qui fait la différence. » City One a récemment confirmé le contrat du tournoi de tennis de Roland-Garros, par le biais de l'enseigne Hôtesses et Grooms, entrée dans le giron de l'entreprise toulousaine en 2007. Elle est aussi le prestataire historique du Zénith de Toulouse, dont elle assure l'accueil et le placement depuis une dizaine d'années.Acquisition en vuePour accompagner cette croissance, la société a également passé des accords de partenariat avec le groupe TFN, qui utilise la compétence accueil de City One pour ses clients, lui apportant une force de frappe non négligeable. Les deux sociétés ont d'ailleurs décidé de s'allier sur l'acquisition d'un call center à l'île Maurice. Cette prise de participation conjointe va lui permettre d'enrichir le portefeuille de prestations et de fidéliser ses clients. Opérationnel depuis peu, ce centre d'appels devrait monter en puissance, passant de 90 à près de 150 personnes cette année. Il complète le dispositif de l'entreprise, qui compte une dizaine de sites en France et en Belgique. Une nouvelle agence aux Yvelines a été inaugurée en début d'année.Depuis son premier contrat en 1991, Sophie Pécriaux mesure le chemin parcouru. Un parcours d'entreprise qui a connu quelques embûches (et notamment plus d'une dizaine de contrôles fiscaux?) et pas mal de satisfaction. « Les 2.000 emplois générés par mon entreprise sont ma plus belle victoire », affirme-t-elle. Elle mise sur 200 embauches pour cette année.Si le siège social de son entreprise est resté à Toulouse, où elle réalise encore une part importante de son activité, la jeune femme avoue s'être rapprochée de ses clients grands comptes parisiens. Femme de réseau, elle a également lancé le Cercle des Capitouls à Paris : un club qui accueille les Toulousains expatriés à la capitale et qui compte 25 membres, triés sur le volet. Enfin, première ambassadrice de sa société, Sophie Pécriaux l'est aussi de la profession, en tant que présidente du Syndicat national des prestataires de services d'accueil (SNPA).
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