Un classement contesté

Depuis l'adoption d'une législation datant de 1991, la France a choisi, faute de mieux, d'enfouir et de confiner sous la terre, à plus ou moins grande profondeur, les déchets nucléaires, classés selon leur activité et leur durée de vie qui va de 30 ans à plusieurs milliards d'années. Les opposants aux centres de stockage s'opposent avec force à ce classement permettant d'affecter tel déchet à tel centre de stockage. Compte tenu de la nature complexe et composite de ces produits, ils estiment que les valeurs retenues au sein d'une même classe, allant de très faible activité (TFA) à haute activité (HA), et de vie courte (VC) à vie longue (VL), seraient des « valeurs moyennes ». « Les sites d'enfouissement sont de véritables poubelles dont il est illusoire de vouloir tracer correctement les éléments », soutient un représentant de Sortir du nucléaire. « Intox, se défend-on à l'Andra. Le niveau de radioactivité seul ne suffit pas à définir une catégorie de déchets et donc une filière d'élimination, c'est un paramètre parmi d'autres. Par exemple, un déchet acceptable au centre de Soulaines-Dhuis (Aube) est dit FMA-VC. Cela ne signifie pas qu'il ne contient pas d'éléments à vie longue, mais qu'il en contient suffisamment peu pour qu'un stockage en surface soit possible. »En attendant la liste complète qui sera dévoilée à l'issue de l'appel d'offres, on connaît déjà le nom de dix communes ayant envoyé leur candidature pour le centre FA-VL : Brienne-le-Château, Petit-Mesnil et Saint-Léger-sur-Brienne dans l'Aube, Sainte-Ménéhould dans la Marne, Rimaucourt en Haute-Marne, Gondrecourt et Chassay-Beaupré dans la Meuse, Aouze et Grand dans les Vosges.
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