à quelques heures de la décision de la Fed, les Bourses européennes ont pris le parti, comme Wall Street la veille, de prendre pour argent comptant les spéculations d'une forte détente de la politique monétaire américaine. Alors que les commandes de biens durables aux Etats-Unis sont reparties en hausse en septembre, rompant avec la dégradation de la conjoncture chaque jour un peu plus visible. Loin de compenser la chute enregistrée en août, cette progression n'était, il est vrai, pas de taille à faire douter les membres du conseil de politique monétaire de la banque centrale américaine de la nécessité de baisser le loyer de l'argent. Si, en matinée, les indices du Vieux Continent pouvaient craindre des prises de bénéfices sur les valeurs américaines après le gain du Dow Jones de près de 11 % la veille, l'ouverture de Wall street autour de l'équilibre a rassuré les investisseurs. D'autant que, après une hésitation initiale, le Dow Jones a bénéficié d'une modeste hausse (+ 1,04 % à la mi-séance). Ce qui a permis à l'Europe boursière tout entière de terminer à ses meilleurs niveaux du jour. A Paris, le CAC 40 s'est envolé de 9,23 %, à à 3.402,57 points, à l'unisson des indices de Madrid, de Milan et d'Amsterdam. L'indice paneuropéen DJ Stoxx 50 a pour sa part été ralenti dans sa progression par le léger recul du DAX (- 0,31 %) toujours perturbé par les turpitudes du titre Voilkswagen (- 45,29 %)(lire page 20) et il n'a engrangé que 4,8 % de progression. Londres a gagné 7,14 %, toujours handicapé par le poids des valeurs minières. Ces très forts rebonds ne suffisent toutefois pas à ramener la sérénité sur les marchés qui continuent à enregistrer une volatilité hors du commun. L'indice VIX retraçant celle des valeurs du S&P 500 campait toujours hier enfin d'après-midi au-dessus de 65 %.hausse sélectiveCette volatilité démesurée n'a pas empêché la chasse aux bornes affaires qui a bénéficié aux faibles valorisations de titres malmenés sur les dernières séances. Ainsi à Paris l'assureur Axa a-t-il bondi de près de 17 %, tandis que les géants du BTP Bouygues, Vinci et Saint-Gobain s'adjugeaient plus de 15 %. Le mouvement de hausse s'est cependant révélé sélectif : Dexia et Unibail Rodamco ont terminé dans de rouge. C. T. à Paris le titre Axa a bondi de près de 17 %.

latribune.fr

10 Nov 2008, 11:05

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