Devant l'ampleur des investissements nécessaires, dix producteurs japonais de semi-conducteurs ont décidé de se regrouper pour fabriquer la future génération de mémoires dynamiques (Dram), d'une capacité de 256 mégabits. Ces industriels, parmi lesquels on retrouve NEC, Hitachi et Toshiba, vont constituer une filiale commune dotée d'un capital de 30 milliards de yens (environ 1,4 milliard de francs). L'information, révélée vendredi par le quotidien nippon Nihon Keizai Shimbun, est un événement puisqu'elle constitue la première alliance du genre depuis vingt ans au Japon. Ces dix groupes vont notamment se doter d'installations leur permettant de tester les équipements nécessaires à la fabrication de « wafers » (tranches de silicium sur lesquelles sont gravées les circuits électroniques de plusieurs dizaines de composants) de 12 pouces (30 centimètres) de diamètre. Chères puces La fabrication de mémoires Dram de 256 mégabits, qui sont plus volumineuses que les Dram de 4 et 16 mégabits les plus utilisées actuellement, nécessitera l'utilisation de « wafers » de plus grande taille. Selon le Nihon Keizai, les dix partenaires vont commencer l'évaluation des matériels nécessaires, fin 1996, dans l'usine de Yokohama (banlieue de Tokyo) du groupe Hitachi. Pour ces groupes, l'enjeu est de taille. Les ventes mondiales de semi-conducteurs, dont les mémoires représentent environ 30 %, atteindront 142 milliards de dollars en 1995 et 233 milliards de dollars d'ici à 1998. L'association américaine de l'industrie des semi-conducteurs estime que les fabricants mondiaux de puces devront investir pas moins de 120 milliards de dollars dans des unités de production. Les japonais, qui s'unissent dans la recherche, n'hésitent à produire à l'étranger. Ainsi, NEC investira cette année dans la construction d'une deuxième usine américaine de semi-conducteurs pour un montant compris entre 80 et 100 milliards de yens (entre 3,7 et 4,7 milliards de francs). Cette unité, qui doublera celle déjà existant dans l'Etat de Californie, sera opérationnelle en 1998 pour la production des puces de 256 mégabits. TDJ (avec AFP)

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:12

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