Les « ennemis de la fesse électronique » viennent de remporter une victoire symbolique. Le service « en ligne » propriétaire CompuServe (accessible uniquement sur abonnement) a cédé aux pressions de la justice allemande en s'engageant à bloquer l'accès à quelque 200 sites électroniques au contenu jugé « pornographique ». Cette mesure qui concerne les 4 millions d'abonnés à CompuServe (dont seulement 200.000 en Allemagne) et qui n'aura qu'une répercussion pratique limitée a, d'ores et déjà, entraîné une vague de protestations importante aux Etats-Unis. Si les réseaux en ligne propriétaires peuvent bloquer l'accès à certains sites en les enlevant de leurs listes de sites présélectionnés ou en empêchant par exemple de taper des « adresses électroniques » contenant le mot sexe, ils ne peuvent totalement interdire à leurs abonnés d'accéder à ces sites par le biais d'Internet. Plusieurs chercheurs tentent de mettre au point des logiciels de « filtrage » fonctionnant sur des systèmes de mots-clés. Mais ce pari reste difficile à mettre en oeuvre. Dernièrement, America Online (un concurrent de CompuServe) avait proposé d'interdire le mot « sein » sur son réseau. Cette décision n'a cependant pas tenu lontemps, les personnes atteintes d'un cancer du sein ayant décidé de porter plainte. La Chine aussi veut censurer Internet. Ce week-end, les autorités chinoises ont lancé une circulaire visant notamment les documents pornographiques estimés « nuisibles ». D. B.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:12

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