internet + IBM inaugure une nouvelle galerie marchande virtuelle

Hier, pas moins de 170 journalistes avaient fait le déplacement à Monaco pour assister à l'inauguration de la galerie marchande virtuelle de la principauté de Monaco. Cette galerie abrite quatorze enseignes : des services publics monégasques (Monaco Télécom), aux produits de luxe (le champagne Piper Heidsieck) en passant par l'assurance (PFA) et l'immobilier. Grâce à la technologie SG2 Payline, le paiement devrait être totalement sécurisé. Hasard du calendrier : le jour même où son centre commercial virtuel international, World Avenue, ferme ses portes, le géant américain s'apprête donc à réitérer l'expérience. Mais, tirant les leçons de cet échec, IBM préfère être désormais prudent. La nouvelle galerie marchande, baptisé du nom de code Comet Shopping, ouvrira en octobre pour une période limitée à deux mois. « Notre souci n'était pas d'ouvrir une galerie marchande avec 500 articles à vendre mais plutôt d'aider les entreprises à gérer les différents problèmes - juridiques, logistiques - qui se posent pour s'installer sur Internet », explique Jean-Luc Szymanski, marketing manager chez IBM. La phase de recrutement est actuellement en cours et IBM escompte entre 50 et 100 boutiques. Pour 25.000 francs (hors taxes), l'offre standard hébergera la boutique virtuelle pendant toute la durée de l'expérience. En cas d'énorme succès, IBM n'exclut pas de rétrocéder la galerie à une entreprise de marketing ou de distribution par exemple. Stratégie. Cette journée était aussi l'occasion de faire le point sur la stratégie d'IBM dans le secteur du commerce électronique. Big Blue se veut un acteur clé dans deux domaines : le commerce et les systèmes de paiement sécurisé. A ce titre, IBM a déjà développé une trentaine de sites permettant des transactions électroniques sécurisées de bout en bout sur Internet. Car, pour l'heure, le commerce électronique est encore sous-développé en Europe, notamment en raison des inquiétudes des utilisateurs portant sur la sécurisation des paiements. 52 % des européens se préoccuperaient de ce problème contre 37 % des Américains. En 1996, les transactions se sont montées à 700 millions de dollars (un peu plus de 4 milliards de francs), alors que dans le même temps les transactions réalisées sur le Minitel représentaient quelque 10 milliards de francs. Mais les spéculations vont déjà bon train et l'on parle déjà de 100 milliards de dollars de transactions sur Internet en l'an 2000. IBM s'attend pour sa part à l'explosion du commerce d'« entreprise à entreprise ». Il devrait représenter dans les toutes prochaines années 60 % des volumes. De même, le développement des services, la livraison des logiciels par exemple, semble promis à un bel avenir. En tout cas, IBM veut y croire. Nathalie Brafman, à Monaco
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