Infogérance : GFI en quête de référence dans la micro

Tout est à vendre, tout est à acheter. Et Jacques Tordjman, président de GFI Informatique, est à l'affût. Oubliés les deux petits loupés de début d'année, qui lui ont fait rater - de peu - l'activité ingénierie de SG2, cédée à Sopra, et les filiales régionales d'Alcatel TITN Answare reprises par Unilog. GFI Informatique a plusieurs fers au feu : « Je travaille sur une quinzaine de dossiers portant indifféremment sur nos trois branches d'activité. Nous venons de signer un protocole d'accord portant sur l'acquisition de la filiale d'un groupe bancaire français et disposant de trois implantations régionales. Et ce, pour renforcer notre activité d'infogérance micro », explique Jacques Tordjman qui accorde une importance particulière à ce segment d'activité. Le groupe vient de prendre en charge un parc de cinq mille micro-ordinateurs pour le compte d'EDF à Clamart (Hauts-de-Seine). « Il s'agit d'un test. Un bilan sera réalisé au bout de six mois, où seront pris en considération l'amélioration de la qualité des services et la baisse de coûts », note Jacques Tordjman, qui espère à cette occasion récupérer l'ensemble du parc micro d'EDF en France. En filigrane, la recherche d'une « griffe ». « En ce qui concerne leur approche micro, je ne suis pas sûre qu'ils disposent d'une référence suffisante pour s'imposer, concède Emmanuelle Paul, du cabinet de consultants Input, qui se dit par ailleurs en position d'observation. J'attends qu'ils signent avec un grand compte. De toute façon, il leur faudra monter en puissance en terme de chiffre d'affaires. » Deux changements dans le capital d'ici à octobre Depuis le rachat de GFI à l'américain EDS il y a un an et demi, Jacques Tordjman a parcouru la moitié du chemin qu'il s'était fixé : atteindre au bout de trois ans le milliard de chiffre d'affaires, 8 % de résultats avant impôts et l'introduction en Bourse. Pour 1996, il vise un chiffre d'affaires de 700 millions et 6 % de rentabilité, avec un effectif de 1.400 à 1.500 personnes. « Mais 1996 est difficile. Les clients repoussent leurs chantiers », précise le patron de GFI qui a dû, pour redynamiser ses troupes, concevoir un plan de mobilisation commerciale. Les résultats pourraient se trouver au bout du chemin : la SSII vient d'être retenue sur deux énormes chantiers, et se retrouve sur l'un d'entre eux en short list avec IBM. Jacques Tordjman est confiant. L'introduction en Bourse est prévue au premier trimestre 1998, soit au Second Marché de la Bourse de Paris, soit au London Stock Exchange, soit au Nasdaq de New York. Jacques Tordjman pense déjà à la seconde phase, celle de la croissance européenne. « Mais nous devons renforcer nos fonds propres », admet-il. D'où la réorganisation de la structure capitalistique, qui se déroulera en deux étapes. La première, sous forme d'augmentation de capital réservée aux salariés, va apporter 30 millions de francs d'ici à une quinzaine de jours. Une seconde étape verra, d'ici à octobre, l'arrivée dans le tour de table de deux investisseurs institutionnels, un français et un étranger - britannique ou néerlandais. « Ces partenaires doivent apporter les capitaux avec une volonté d'accompagner GFI dans son développement européen », note le président. Gilles MUSI
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