Plusieurs actionnaires de GM favorables à l'alliance avec Renault

La pression autour de Rick Wagoner, PDG de General Motors (GM), a encore monté d'un cran hier. Alors que le conseil d'administration de GM doit se réunir vendredi pour examiner, en autres choses, une alliance avec le groupe Renault-Nissan, certains membres du conseil du constructeur américain auraient manifesté dès hier à Tracinda leur soutien à cette alliance, indiquait l'agence Reuters, citant une source proche du dossier sous couvert de l'anonymat.Trois domaines de coopération. Holding de Kirk Kerkorian, milliardaire américain qui possède un peu plus de 9 % du capital de GM, Tracinda a révélé vendredi qu'il avait écrit à Rick Wagoner une lettre mentionnant des discussions avec Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan, en vue de l'acquisition d'une participation du groupe franco-japonais dans GM. Le milliardaire américain aurait proposé que Renault et Nissan prennent chacun 10 % de GM pour une mise totale de l'ordre de 3 milliards de dollars (2,34 milliards d'euros).Depuis cette annonce, le dossier ne traîne pas. Vendredi, GM a tenu dans l'urgence un conseil d'administration. Lundi, Nissan et Renault ont tenu également chacun de leur côté le leur. Une rencontre entre Carlos Ghosn et Rick Wagoner est également prévue pour la mi-juillet, le journal spécialisé Detroit News évoquant même la date du 14 juillet.Selon le Financial Times d'hier, Le directeur financier de GM Fritz Henderson dirigerait une équipe chargée d'examiner l'alliance Renault-Nissan pour tenter d'évaluer les bénéfices que pourrait en retirer General Motors s'il se joignait aux deux constructeurs. Selon le quotidien japonais Nihon Keizai, Nissan et Renault réfléchissent à trois domaines de coopération potentielle avec General Motors : l'obtention de pièces détachées, la technologie environnementale et la technologie en matière de sécurité. Les constructeurs japonais et français étudient la possibilité que GM rejoigne leur coentreprise d'achat de pièces détachées, baptisée Renault Nissan Purchasing Organisation. La coopération en matière d'environnement et de sécurité permettrait quant à elle d'économiser des frais de recherche et développement.Après avoir semblé réservé sur le projet, l'État français, actionnaire à hauteur de 15 % de Renault, a déclaré hier par la voix de Thierry Breton de ne pas avoir à prendre parti. " Nous n'avons pas à dire que nous sommes pour ou contre. Nous laissons l'entreprise s'exprimer. Nous soutenons la position du conseil d'administration ", a expliqué le ministre de l'Economie.
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