Peu de cibles de remplacement évidentes dans les pays émergents ou en Europe

Si France Télécom assurait en avril qu'il regardait " un certain nombre de dossiers dont TeliaSonera ", il n'a pas en réalité de solution de remplacement après l'abandon de cette piste. Ce rachat devait lui permettre au premier chef d'accroître son exposition aux marchés émergents en forte croissance, notamment en Eurasie (Russie, Turquie, Asie centrale). Or les autres cibles ne sont pas évidentes et souvent chères, bien que de moindre envergure. France Télécom est déjà bien implanté en Afrique, pour des raisons historiques et culturelles, mais totalement absent d'Amérique latine, chasse gardée de l'espagnol Telefonica, et d'Asie, à l'exception des centres de R&D et de l'activité entreprises. L'opérateur français suit de près trois dossiers qu'il lorgne depuis plusieurs mois : le Ghana, le Vietnam et l'Algérie. Le processus d'ouverture du capital de Ghana Telecom, qui avait été suspendu par le gouvernement ghanéen, " semble repartir ", selon le directeur financier de France Télécom, Gervais Pellissier. Au Vietnam, l'entrée d'un investisseur étranger au capital du numéro deux du mobile, l'opérateur public Mobifone, attendue depuis près d'un an, ne pourrait se concrétiser qu'au premier semestre 2009...ALGERIE TELECOM, L'ARLESIENNEEnfin, la privatisation de l'opérateur historique Algérie Télécom, véritable Arlésienne du secteur depuis plus de trois ans, a été repoussée à la suite d'un changement ministériel, au mieux au début de l'année 2009. En revanche, France Télécom ne s'intéresse pas au sud-africain MTN, en discussion exclusive avec l'indien Reliance. Outre conforter sa présence sur les marchés émergents, les deux objectifs de la politique d'acquisition de France Télécom sont d'" acquérir des compétences complémentaires dans certaines activités clés " (SSII comme Silicomp ou Diwan, audience internet comme le site Cityvox) et de " renforcer, quand c'est nécessaire, les activités en Europe occidentale ", dans le cadre du mouvement de consolidation paneuropéenne en cours. Ainsi les analystes imaginent que l'opérateur pourrait monter de 51 % à 100 % du capital du belge Mobistar, une opération à plus de 1,6 milliard d'euros.
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