Colin Palc cherche des fonds pour accélérer

Voici cinquante ans, AlbertColin, l'aïeul des dirigeants de Colin Palc, se contentait de déshydrater du houblon alsacien. En accédant l'année passée à la présidence de l'entreprise, son petit-fils Éric Colin a pris en main un catalogue de 10.000 références alimentaires déshydratées : il a fallu une génération pour industrialiser les process, diversifier les approvisionnements et construire des gammes de produits destinées aux industriels et au monde de la restauration. Les légumes et les aromates basiques côtoient aujourd'hui des préparations complexes comme le crumble déshydraté, le foie gras lyophilisé ou les colorants pour les restaurateurs adeptes de la cuisine moléculaire.L'entreprise de Mittelhausen (Bas-Rhin) restée intégralement familiale, achète aujourd'hui sa matière première en Turquie ou en Chine, où Colin possède deux participations minoritaires. Sur place, les produits subissent une première déshydratation. Le site alsacien, qui vient de faire l'objet d'un agrandissement sur 1.500 m2, assure la trituration, le mélange et le conditionnement des ingrédients. Des références complémentaires d'arômes de viandes et de poissons ont été intégrées en 2003 après le rachat de Protina au groupe Henkel, puis encore en 2006 après l'acquisition de Vegarom, une PME du Morbihan. Pour des raisons logistiques, les 40 commerciaux de la force de vente restent attachés à la filiale bretonne, mais l'ensemble de la production a été rapatrié à Mittelhausen.Car la clientèle de Colin est atomisée. D'un côté des grands groupes, de l'autre les centrales d'achat de la restauration commerciale et des petites plates-formes de distribution destinées aux restaurateurs indépendants. Le marketing est bâti autour de six marques commerciales, ciblé vers des familles très précises d'acheteurs. Les conditionnements en vrac côtoient d'ingénieux emballages en boîtes à moitié vides - il suffit au cuisinier d'ajouter de l'eau pour obtenir une pulpe d'ail, d'oignon ou d'échalote ! Le service interne de R&D, en charge de l'élaboration des nouvelles recettes, mobilise 10 personnes sur 180 salariés.DES PRIORITES A L'EXPORTPour développer son activité, Éric Colin s'impose des priorités à l'export, principalement en Russie et en Pologne, puis en Asie. Les ventes internationales n'ont représenté que 13 % du chiffre d'affaires en 2006-2007 établi à 33 millions d'euros. L'activité consolidée de toutes les marques de Colin Palc a progressé de 20 % en un an. " Nous sommes prêts à accueillir un actionnaire extérieur qui nous soutiendrait dans une opération de croissance externe, en France ou à l'étranger, pour doubler notre production etaccélérer le développement à l'export ", annonce Éric Colin. La rentabilité de 2 % constatée en 2006-2007 devrait progresser à 8 %, suite aux investissements productifs (1,5 million d'euros) consentis ces deux dernières années. À court terme, Éric Colin ambitionne " 8 % de rentabilité nette, à effectifs constants " .
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