Passionnée de cuisine antillaise depuis toujours, Béatrice Fabignon (29 ans) a enfin réalisé son rêve : créer sa propre affaire de gastronomie à domicile. Après avoir quitté son emploi de cadre dans le secteur du prêt-à-porter, elle s'est lancée dans l'aventure après avoir été dirigée par l'ANPE vers la Boutique de gestion de Seine-et-Marne (membre de ce réseau national et indépendant d'aide à la création d'entreprise).Cette première étape lui a permis de faire valider son projet, jugé fia-ble, et d'atterrir, in fine, après acceptation de son dossier, au Geai, une couveuse régionale d'entreprise évoluant dans le giron des Boutiquesde gestion. " Ce faisant, explique-t-elle, j'ai pu bénéficier de forma-tions gratuites, mais aussi d'unencadrement juridique et financier : toute ma comptabilité par exempleest confiée à leurs soins. " Selon la jeune entrepreneuse, c'est une " aideprécieuse ", car cela lui permet de seconcentrer sur son " coeur de métier ".DIVERSIFICATIONEntrée fin octobre 2007 dans cette couveuse, elle y restera jusqu'à finavril. Et pour bénéficier d'un coupde pouce supplémentaire, Béatrice Fabignon pourrait même obtenir une subvention plafonnée à 8.500 euros de la part d'" Envie d'agir-Défi Jeunes ", un programme national de soutien à l'engagement et à l'initiative des jeunes (lire encadré). " C'est en cours : je vais passer devant un jury en mars ", confie pleine d'espoir la dirigeante, femme déterminée et débordante d'idées.Car non contente d'aller chez les particuliers et les entreprises y cuisiner des spécialités antillaises (acras de morue, crabes farcis aux épices, colombos de porc, poulets boucanés, riz au lait de coco, bananes flambées, etc.), elle envisage de donner aussi des cours de cuisine, de s'occuper de la décoration et même d'organiser des voyages culinaires.Dès la création de la société qui porte son nom, Béatrice Fabignon s'est attelée à obtenir de bons référencements sur Internet. Son site est facilement accessible, ce qui lui a déjà permis de conclure plusieurs affaires, en dehors du bouche-à-oreille. " Cela démarre fort : je pense atteindre l'équilibre d'exploitation dès que je facturerai 50.000 euros, ce que j'envisage dès le mois de mai prochain " , se réjouit la dirigeante.Mode d'emploi du dispositif" Envie d'agir " est un programme du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, soutenu par le Crédit Agricole, qui encourage, soutient et valorise la capacité d'initiative des 11-30 ans. Il apporte un soutien pédagogique, technique et financier permettant l'émergence et la réalisation de leur projet. Deux dispositifs coexistent, l'un, " Projet Jeunes ", étant dévolu aux premiers projets des 11-30 ans (la bourse peut alors atteindre 1.600 euros), le second, " Défi Jeunes ", étant quant à lui destiné aux 18-30 ans : il vise à aider les projets qui présentent un caractère de défi personnel ou professionnalisant, avec une bourse qui peut aller jusqu'à 8.500 euros.Contact : www.enviedagir.f

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:19

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