Colipays cultive les produits antillais

L'aventure de Colipays commence en 1995 à Ducos, en Martinique. Janine Salomon-Ozier-Lafontaine avait en effet flairé une niche prometteuse : l'engouement croissant pour les produits antillais, avec une clientèle double. Les Antillais eux-mêmes tout d'abord, qui ont souvent un parent ou un proche dans l'Hexagone. Les métropolitains ensuite, venus passer aux Antilles des vacances qu'il est toujours agréable de prolonger ou partager à travers les produits locaux.Janine Salomon-Ozier-Lafontaine crée donc sa société spécialisée dans l'envoi des colis. Et pas n'importe quels colis... Les siens sont du genre à faire saliver : du rhum, des fruits et des jus exotiques, des épices, des pâtés. Ou encore des fleurs tropicales - alpinias, oiseaux de paradis, anthuriums... Lors de la récente fête des mères, par exemple, Colipays a assuré l'envoi vers la métropole de 50.000 fleurs.Si la société débute donc en Martinique, elle ouvre très vite une boutique en Guadeloupe, grâce à ses premiers succès dus à à la fois à la qualité de ses produits, mais surtout à des délais courts de livraison qu'elle garantit. Chronopost tient là son premier client aux Antilles.RENOUVELLEMENT PERMANENTDiplômée en management stratégique et gestion financière, Janine Salomon-Ozier-Lafontaine a été, " dans une vie précédente ", responsable qualité puis chargée de la R&D dans le secteur des produits laitiers. Elle y a aussi acquis le goût du commercial et du marketing. D'où sa stratégie " évolutive " car, affirme l'entrepreneure, " la remise en cause est permanente et salutaire ". Elle renouvelle et repense en permanence à la fois sa gamme de produits, sa communication, ses magasins, y compris Internet, devenu une boutique à part entière. Ainsi, Colipays a donné naissance il y a deux ans au " Panier des îles ", qui propose de livrer des bouquets de fleurs aux Martiniquais : " Nous savions travailler la fleur tropicale et nous avions une expérience de la logistique, explique la dirigeante. La fleur tempérée est plus simple. " Les livraisons transocéanes fonctionnent donc dans les deux sens.Aujourd'hui, la PME affiche un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros et emploie une dizaine de salariés. Pour autant, une ombre plane sur Colipays : la flambée des prix du pétrole qui fait grimper la taxe sur le kérosène versée aux compagnies aériennes. Janine Salomon-Ozier-Lafontaine va devoir trouver des réponses à ce surcoût qui risque de devenir insupportable.
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