Un cheik de pierre à la tête d'Emaar

Mohamed Ali Alabbar dirige l'un des plus grands promoteurs immobiliers au monde, le groupe Emaar (sur les neuf premiers mois de 2006, son chiffre d'affaires s'élève à 1,04 milliard d'euros et son bénéfice net atteint le montant record de 630 millions d'euros). Cette société contrôlée par le gouvernement de Dubaï vient de calculer que ses projets immobiliers dans le monde s'élevaient à quelque 45,5 milliards d'euros. Ils incluent notamment un immense chantier en Arabie Saoudite pour la construction de la Cité économique du roi Abdallah sur la mer Rouge pour un montant de 19,7 milliards d'euros.À ce montant, il convient d'ajouter les activités développées sur son marché d'origine, l'Émirat de Dubaï. Notamment un projet de 15,2 milliards d'euros pour la création d'un centre commercial et de divertissement, le Burj Dubaï, qui comprend une tour en cours de construction. Elle a pour ambition d'être la plus haute du monde. Sa hauteur finale est gardée secrète, afin de pouvoir jusqu'au dernier moment ajuster les niveaux de façon à atteindre le sommet record lors de son achèvement en 2008. Dans le groupe, rien ne paraît impossible. Ces dernières années, il a ainsi construit 13.000 maisons individuelles en forme de ranchs arabes ou de maisons bourgeoises portugaises.Jusqu'à présent, Emaar s'intéressait plutôt à l'hôtellerie haut de gamme. Il est devenu le partenaire du couturier italien Gorgio Armani pour le développement d'une petite chaîne de 10 hôtels de luxe portant son nom.TRES PRESENT EN INDEDevenu partenaire du groupe hôtelier français Accor, il s'intéresse depuis novembre à l'hôtellerie économique. Ensemble, les deux groupes vont développer 100 hôtels Ibis en Inde. Le groupe Emaar est un familier de l'Inde. Les premières rives de ce pays sont à une heure de vol à peine de Dubaï, bien plus proches que celles de l'Europe. L'investisseur s'est donc intéressé très tôt aux potentiels du pays. Emaar y a patiemment accumulé un portefeuille de plus de 2.000 hectares de terrains à bâtir dans les villes ou dans leur proximité immédiate, là où il est désormais presque impossible de trouver des emplacements disponibles en raison de l'expansion galopante des villes indiennes.Emaar aimerait maintenant se diversifier. Après l'immobilier, il se verrait bien dans la distribution, les loisirs, la santé (construction d'hôpitaux, de cliniques et de centres médicaux), l'éducation et la finance, dans le monde entier. Il se donne jusqu'en 2010 pour atteindre cet objectif. Rien n'est interdit, le développement interne comme les acquisitions. Par exemple, en juin 2006, il a racheté le deuxième prometteur immobilier américain de maisons individuelles, John Laing Home, pour 758 millions d'euros payés comptant.
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