Des ex-dirigeants plaident pour une politique spatiale ambitieuse

Les futurs enjeux spatiaux euro péens agitent beaucoup le secteur. Au moment où le président de la République se rend en Guyane pour parler de la politique spatiale, dix anciens hauts responsables européens du Centre national des études spatiales (Cnes), de l'Agence spatiale européenne (ESA) et d'Arianespace ont envoyé une lettre ouverte, dont La Tribune s'est procuré une copie, au président, au directeur général, et aux membres du conseil de l'ESA pour demander une politique spatiale ambitieuse. Selon eux, " certaines orientations actuelles et le retard pris dans certaines décisions essentielles peuvent mettre en péril l'avenir de l'Europe spatiale " . Ces anciens responsables, dont l'actuel président d'honneur d'Arianespace, Frédéric d'Allest, considèrent " de leur devoir d'alerter solennellement les représentants des États membres sur les risques encourus " par l'Europe. Pour y remédier, ils formulent quatre recommandations.AMELIORER ARIANE 5Dans un premier temps, dès la conférence ministérielle de l'ESA, prévue en novembre, ils plaident pour " le lancement urgent d'un programme d'améliorations d'Ariane 5 ". Cela passe, selon eux, par " une augmentation de 2 tonnes environ " de la performance de l'actuelle Ariane 5 ECA et par le développement du moteur réallumable Vinci par le motoriste Safran. S'ils approuvent le programme FLPP (futur lanceur européen), ils estiment que " les conditions de sa mise en oeuvre ne sont pas satisfaisantes ". Ce programme a donné lieu à "la passation de divers contrats sans ligne directrice ". Et préconisent de confier à l'ESA sa maîtrise d'oeuvre.Ils déplorent la sous-utilisation par l'ESA de la direction des lanceurs du Cnes qui concentre pourtant la majeure partie des compétences. Selon eux, " la solution la plus efficace consisterait à transférer " cette direction " au seinde l'ESA pour y constituer deux équipes de projets " : l'une pour les améliorations d'Ariane 5 et l'autre pour le lanceur du futur. Enfin, ils demandent une européanisation d'Arianespace. Cela passe par la cession des actions détenues par le Cnes à l'ESA. " Cette double démarche serait cohérente avec le transfert du Cnes à l'ESA des compétences techniques existant dans le domaine des lanceurs. "
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