L'Oréal : les syndicats sur le pied de guerre

Le débrayage national d'une heure ou deux auquel appelaient hier cinq syndicats chez L'Oréal (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) a été plutôt bien suivi. À la veille de l'ouverture ce matin des négociations salariales dans l'entreprise, les syndicats revendiquaient une augmentation générale, et non plus uniquement des hausses individuelles comme c'est le cas depuis cinq ans. Dans certains sites, comme celui de Mitry-Mory (Seine-et-Marne) spécialisé dans la distribution de produits de coiffure, la mobilisation a atteint 98 %, selon Luc Lavalette, délégué syndical central FO. Devant le siège du groupe à Clichy, de nombreux manifestants, munis de sifflets, ont bloqué la circulation. De quoi écorner l'image que L'Oréal se construit au fil des pages de publicité sur papier glacé.Le leader mondial ne semblait pas selaisser déstabiliser par ces mouvements, pourtant peu habituels dans le groupe arguant d'un taux moyen de 10 % de grévistes. L'Oréal a rappelé que, " en moyenne, les salaires ont augmenté de 4,4 % en 2007 après 3,8 % en 2006, auxquels se sont ajoutés chaque année la participation et l'intéressement " . Mais c'est justement ce que dénoncent les représentants des salariés. " La participation et l'intéressement ont atteint leur niveau maximal et nous ne voulons plus compter sur ces revenus non pérennes. C'est pourquoi nous réclamons le retour à une augmentation générale ", expliquait hier Jean-François d'André, délégué syndical central CFDT. " Nous n'avons pas eu à pousser la base. Les salariés sont furieux et des débrayages ont déjà eu lieu ces dernières semaines ", a-t-il ajouté. Autrement dit, le mouvement ne demande qu'à se durcir en cas de fin de non-recevoir par la direction.
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