Huit ans après la vente d'Air Liberté à Swissair en 2000, British Airways réinvestit en France. En espérant cette fois-ci un plus grand succès. La compagnie britannique a annoncé hier le rachat pour 68 millions d'euros du jeune transporteur tricolore 100 % classe affaires, L'Avion assurant depuis son lancement en janvier 2007 la ligne Paris (Orly)-Newark. Comme à l'époque du rachat d'Air Liberté en 1996, les Anglais ont traité avec Marc Rochet , président du directoire de L'Avion. Ce dernier, qui conservera ses fonctions, a réussi à vendre à un prix très élevé alors que sa compagnie ne possède pratiquement pas d'actifs, excepté les précieux créneaux horaires à Orly. L'annonce intervient quinze jours à peine après le début d'une opération commerciale entre L'Avion et Openskies, la toute nouvelle filiale long-courrier de British Airways, spécialisée sur les lignes entre l'Europe continentale et New York. Le maintien de la marque L'Avion n'est pas tranchée même si elle a de fortes chances de disparaître. La configuration des avions non plus. Les Boeing 757 de L'Avion comprenant une classe affaires unique, ceux d'Openskies trois classes, dont une économique. Marc Rochet tente de convaincre les britanniques de supprimer la classe économique.JACK-POT POUR LES ACTIONNAIRES DE L'AVIONAvec désormais trois vols quotidiens de British Airways sur New York au départ d'Orly, Air France grince des dents. La compagnie est déjà attaquée sur son hub de Roissy par Easyjet depuis février. Pour autant, pour BA, le pari d'Openskies est toujours risqué. Les grands gagnants restent les actionnaires de L'Avion qui ont réalisé une plus-value de 16 millions d'euros, dans une conjoncture défavorable.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:38

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