Lagardère promet une stratégie d'acquisitions plus agressive

Pour la sixième année consécutive, le bénéfice du pôle médias de Lagardère a connu une croissance à deux chiffres. En 2004, le résultat d'exploitation a progressé de 21,5 % à 516 millions d'euros, porté par la très belle performance de la branche livre ainsi que par la bonne tenue de Lagardère Active, la branche audiovisuelle du groupe. Petite déception en revanche du côté de la presse où Hachette Filipacchi Médias continue à subir de plein fouet la mauvaise tenue du marché publicitaire. Au total, pour Lagardère SCA, le résultat net part du groupe croît de 14,4 % à 382 millions d'euros et le résultat d'exploitation de 29 % à 865 millions. Du coup, Arnaud Lagardère, cogérant du groupe, entend passer à la vitesse supérieure avec des acquisitions. Selon lui, "il y a de nouveau des opportunités sur le marché". "Et ce, sans tenir compte d'une éventuelle montée dans Canal Plus", a-t-il précisé. Pour 2005, le groupe Lagardère prévoit une croissance de son résultat d'exploitation de 4 % à 8 %.Cette année encore, Hachette Livre repart avec le tableau d'honneur. La branche édition, qui s'est offert de beaux actifs d'Editis ainsi que de l'éditeur britannique Hodder Headline en 2004, enregistre "une performance historique" avec une hausse de ses ventes pro forma de 6,4 %. Cette année a été marquée par le succès exceptionnel de Da Vinci Code qui, avec plus de 1,3 million d'exemplaires vendus, aurait contribué à 1 point de croissance pour Hachette Livre.Arnaud Lagardère s'est félicité de la bonne tenue de son pôle audiovisuel qui a vu son résultat d'exploitation passer en un an de 27 à 49 millions d'euros. Et de souligner la très belle performance publicitaire sur les marchés de la radio et de la télévision. Hachette Filipacchi Médias, premier éditeur mondial de presse magazine, affiche un résultat d'exploitation de 196 millions d'euros en baisse de 2,3 %, sous la pression des coûts de lancement de nouveaux titres dans un marché publicitaire médiocre. En revanche, HFM s'est très bien tenu aux Etats-Unis et dans les pays émergents. Arnaud Lagardère a confirmé que l'accord concernant l'entrée du groupe dans le Monde SA n'était toujours pas finalisé. Lagardère doit apporter 35 millions d'euros (dont 25 millions en cash) en échange de 17 % du Monde SA. Enfin, la contribution d'EADS aux résultats du groupe (qui en détient 15 %) a bondi de 77 % à 126 millions d'euros. Arnaud Lagardère souhaite se donner un peu de temps avant de prendre une décision sur l'éventualité d'un rapprochement entre le géant européen de l'aéronautique et le groupe français Thales. Un projet pourtant exclu par l'autre grand actionnaire privé d'EADS, Daimler-Chrysler.Sandrine Bajos et Delphine CunyUn dividende exceptionnel de 272 millionsEn sus d'un dividende ordinaire de 1 euro par action, en hausse de 11 %, représentant 136 millions d'euros, le conseil de Lagardère a décidé de proposer à l'assemblée du 10 mai prochain la distribution exceptionnelle, début juillet, de 2 euros par action, soit 272 millions de plus. Ce montant correspond à la moitié de la plus-value nette d'impôts sur la vente des actions T-Online en 2000, qui avait nécessité un investissement de départ de 45 millions d'euros. Ce geste exceptionnel est permis par le bilan très solide du groupe : la dette nette s'élève à 1,65 milliard, soit 38 % des fonds propres.
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