Le patron de Vinci se choisit un successeur

Le PDG de Vinci, a décidé de prendre du champ. A la faveur d'une séparation des fonctions de président et de directeur général, Antoine Zacharias va occuper la présidence du groupe de construction et de concessions et se consacrer à la stratégie. Parallèlement, c'est à Xavier Huillard, cinquante et un ans, X-Ponts, directeur général délégué et président de Vinci Energies, que reviendra la responsabilité opérationnelle avec le titre de directeur général : Antoine Zacharias, soixante-six ans, a ainsi désigné sans ambiguïté et sans surprise son successeur... sans toutefois fixer de date pour sa retraite. Sa décision a été approuvée par le conseil d'administration du 14 juin, et prendra effet en janvier 2006, Xavier Huillard devenant administrateur du groupe à la même date.Ce choix est celui d'un homme qui connaît parfaitement les métiers du BTP, et qui a joué un rôle de premier plan dans la mise en oeuvre de la fusion en juillet 2000 entre GTM et la SGE d'où est né le Vinci actuel, leader mondial de la construction et des concessions. Tout un parcours qu'il a effectué depuis la SGE, branche mal en point de la Générale des Eaux devenue Vivendi, jusqu'à Vinci dont le chiffre d'affaires doit atteindre cette année 19 milliards d'euros. Quant au dauphin désigné, Xavier Huillard, il est très reconnu dans sa profession, avec une carrière qui s'est partagée entre le groupe de construction et de concession Eiffage à partir de 1982 et Vinci où il est arrivé en 1996.Points communs. Culture de la performance, principe de décentralisation des centres de profit, grande connaissance de l'entreprise, autant de points communs que Xavier Huillard partage avec Antoine Zacharias. Une différence pourtant entre les deux hommes : Antoine Zacharias a fait sa carrière à la force du poignet et a mis du temps à convaincre de son talent Guy Dejouany, le puissant patron de la Générale, alors que le parcours de Xavier Huillard a été plus lisse. Mais il a été préféré aux deux autres candidats possibles : le vice-président Bernard Huvelin, qui apparaît surtout comme le stratège des concessions. Et l'autre directeur général délégué, Roger Martin, l'homme du grand secteur routier Eurovia.Michèle Cohen-Chabaud
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.