EADS espère qu'Airbus livrera plus de 400 avions en 2006

Le coprésident exécutif allemand d'EADS, Thomas Enders, après son nouvel homologue français Louis Gallois, le remplaçant de Noël Forgeard (voir encadré), vient d'expliquer les priorités du groupe d'aéronautique et d'armement. Il a souligné que, face à Boeing et son nouveau B787 qui ont été " sous-estimés ", la priorité est de régler les problèmes de la filiale Airbus. Il espère cependant qu'elle livrera plus de 400 avions cette année, un chiffre record quidevrait gonfler le chiffre d'affaires. Même si, en matière de commandes, il subit à l'inverse un trou d'air.Passation de pouvoirs. Parmi les chantiers prioritaires d'EADS figure celui du projet Airbus A350, censé être la riposte au B787. Thomas Enders estime toutefois que son calendrier n'est pas lié au Salon aéronautique de Farnborough qui s'ouvre lundi. Airbus, qui avait dû remettre en chantier le projet A350 en raison des critiques de ses clients, avait initialement indiqué que le nouveau design serait présenté à Farnborough. Mais, depuis, la crise a éclaté, avec les coûts du retard dû à l'Airbus géant A380, le plongeon du cours de Bourse et les révélations sur la vente des titres EADS par certains grands actionnaires et dirigeants. Avec comme conséquences le départ de Noël Forgeard et celui du patron d'Airbus, l'Allemand Gustav Humbert, dont le successeur, Christian Streiff, ex-numéro deux de Saint-Gobain, doit d'abord s'initier à l'aéronautique.Audit en cours. Sur l'A380, Thomas Enders a précisé qu'il n'y avait pas eu d'annulations de commandes après les retards de livraison annoncés. Et qu'un audit est en cours afin de donner une estimation indépendante pour le calendrier de livraison.Enfin, sur les évolutions des structures d'EADS, le coprésident exécutif allemand a indiqué que, contrairement à leurs demandes, il n'était pas d'actualité de donner une part du capital accrue aux Espagnols. Et il a confié que l'organisation actuelle de codirection - remise en cause lors de la récente crise, mais conservée pour l'heure - n'était effectivement pas "idéale".3 ans de salaires d'indemnités pour ForgeardLes révélations sur les indemnités de départ de Noël Forgeard de la coprésidence exécutive française d'EADS se multiplient. Des confidences de Maurice Lévy (qui a joué les "go between" sur ce dossier) à la lettre EuroTMT en passant par Le Canard enchaîné, il semble qu'il ait touché pour son départ l'équivalent de trois ans de salaires (dont une année au titre de la clause de non-concurrence), soit 6,99 millions d'euros, selon Le Canard enchaîné, en additionnant fixe et bonus.
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